La firme pharmaceutique Roche a annoncé le 5 mars que l’Agence européenne des médicaments (EMA) avait homologué le Perjeta (pertuzumab) pour le traitement de patientes atteintes de cancer du sein métastatique de type HER2-positif, la forme la plus agressive de cette maladie. Le Perjeta est indiqué en association à Herceptin (trastuzumab) et au docétaxel chez des patientes atteintes d' un cancer du sein HER2-positif métastatique.
Ce traitement associant Perjeta, Herceptin et une chimiothérapie est le premier à prolonger significativement la survie par comparaison au traitement standard précédent, associant uniquement Herceptin à une chimiothérapie.
L’autorisation européenne intervient à la suite de l’étude de phase III CLEOPATRA qui a montré que le traitement combinant Perjeta, Herceptin et une chimiothérapie entraînait une prolongation de 6,1 mois (médiane) de la survie sans aggravation de la maladie ni décès ainsi qu’une réduction de 34 % du risque de décès par rapport au traitement associant uniquement Herceptin à une chimiothérapie.
Le Perjeta cible le récepteur HER2, protéine que l’on trouve en grandes quantités à la surface des cellules cancéreuses lors de cancer du sein HER2-positif. Un test diagnostique de dosage du récepteur HER2 est utilisé pour déterminer si une patiente présente une tumeur mammaire HER2-positive. Il semblerait que le Perjeta agisse de manière complémentaire à l'Herceptin, car les deux médicaments ciblent des régions différentes sur le récepteur HER2. Il semble également que la liaison du Perjeta au récepteur HER2 indique au système immunitaire de détruire les cellules cancéreuses.
Herceptin a été le premier anticorps monoclonal développé pour le traitement du cancer du sein HER2-positif et a prolongé la survie chez les patientes concernées, de sorte que ces dernières vivent désormais aussi longtemps que les femmes avec cancer du sein HER2-négatif.
Le cancer du sein est le cancer le plus courant chez la femme dans le monde. Chaque année, environ 1,4 million de nouveaux cas sont diagnostiqués et plus de 450 000 femmes décèdent de la maladie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash