Selon le dernier rapport de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), l'inexorable montée des températures se poursuit. Au niveau mondial, 2011 restera en effet une des quinze années les plus chaudes depuis plus d'un siècle. ce rapport repose sur 43 indicateurs climatiques, comme la concentration de gaz à effet de serre, le niveau et la salinité des océans, la fonte des glaces ou la couverture nuageuse.
Le rapport, réalisé par près de 400 scientifiques de 48 pays, évoque pour la première fois les liens entre le changement climatique et les phénomènes météorologiques extrêmes. il admet qu'il est difficile d'isoler les causes intriquées de ces événements mais précise que 2011 a été marquée par des phénomènes météorologiques extrêmes, tant en Amérique du nord que dans le reste du monde.
Selon cette étude, le mois de novembre 2011, anormalement chaud en Grande-Bretagne, a soixante fois plus de chances d'avoir été provoqué par le changement climatique mondial que par des variations naturelles. En revanche, l’hiver très froid de 2010-2011 en Grande-Bretagne ne serait pas le résultat du changement climatique mais serait dû à d’autres facteurs océaniques.
Ces perturbations et épisodes météorologiques violents semblent liés au retour cyclique du courant froid "La Nina" dans les eaux équatoriales de surface de l’océan Pacifique. La Nina obéit à un cycle d'environ cinq ans et dure généralement un à deux ans.
Le rapport évoque également les sécheresses sans précédent en Afrique de l’Est, dans le Sud-Ouest des Etats-Unis et dans le Nord du Mexique. La Nina a également contribué à une saison d’ouragans tropicaux plus intenses que la moyenne dans l’Atlantique Nord ainsi qu’à une moyenne saisonnière de cyclones plus basse dans le Nord-Est du Pacifique.
En Arctique, les changements climatiques ont été particulièrement rapides en 2011. La banquise a fondu durant l’été, atteignant sa deuxième superficie la plus petite. Autre indication alarmante, l'ensemble des glaciers du globe ont continué à se réduire en 2011.
L’Antarctique a connu pour sa part, en décembre 2011, sa plus haute température jamais enregistrée avec -12 degrés (1,1 degré de plus que le précédent record). Enfin, ce rapport confirme également que la concentration dans l’atmosphère des principaux gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone (CO2) avait continué à augmenter en 2011 et dépasse à présent les 400 ppm, soit une hausse de la concentration en CO2 de 43 % depuis deux siècles.
Brève rédigée par Mark Furness pour RTFlash