Aujourd’hui, grâce au Fonds Démonstrateur de Recherche et au programme des Investissements d’Avenir pilotés par l’ADEME, plusieurs modèles de véhicules décarbonés particulièrement innovants sont prêts à être industrialisés pour une mobilité quotidienne plus efficace et économe en énergie. L’ADEME a organisé vendredi 9 mars à Paris des tests grandeur nature de ces prototypes.
Dans un contexte d’augmentation du prix des énergies et d’urgence à réduire les émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation d’un véhicule individuel pèse de plus en plus lourd sur le budget des ménages et sur la qualité de l’air, en particulier dans les grandes métropoles. La nouvelle génération de véhicules décarbonés pourrait représenter environ 2 millions de véhicules à l’horizon 2020 pour atteindre l’objectif de réduction de 17,5 millions de tonnes de CO2 fixé par le Grenelle Environnement pour le secteur des transports.
Cette nouvelle génération de véhicules, qu’ils soient hybrides ou électriques, doit être conçue pour consommer le moins d’énergie possible et donc émettre le moins de CO2 possible. Les villes offrent un environnement propice pour les développer à grande échelle, en complément des transports collectifs et modes doux : les trajets y sont en général de courte distance et ne nécessitent donc pas une grande autonomie électrique ; le mobilier urbain, quant à lui, facilite l’installation de bornes de recharge. Petits et légers pour la plupart, ces véhicules sont peu gourmands en électricité et faciles à stationner. Si les véhicules individuels constituent l’un des principaux chantiers de la mobilité de demain, les transports en commun – bus, tramways et métros – sont également concernés : toute l’offre de mobilité urbaine doit être revue pour être plus efficace et cohérente.
En complément des solutions individuelles, l’ADEME préconise le développement des services de mobilité. En effet, ces services, comme l’auto-partage notamment, permettent non seulement le déploiement à grande échelle d’une nouvelle génération de véhicules mais aussi d’améliorer de façon significative l’efficacité énergétique des trajets urbains.