Plusieurs études ont suggéré une association inverse entre consommation de café et maladie de Parkinson. Cependant, ces travaux étant principalement américains et comptant peu d'études de cohortes, ils appelaient réplication. Cette étude réalisée par l'Institut de santé publique d'Helsinki, qui s'est attachée à préciser la relation entre consommation de café et risque de maladie de Parkinson, apporte ainsi de nouveaux éléments au débat, d'autant plus intéressant que la population de Finlande a le taux de consommation de café le plus élevé du monde.
Il s'agit d'une étude prospective conduite chez 6 170 hommes et femmes, âgés de 50 à 79 ans, indemnes de maladie de Parkinson à l'inclusion. La consommation de café était établie grâce à un autoquestionaire rempli par les participants.
Cette cohorte a été suivie 22 années durant, au cours desquelles 101 cas incidents de maladie de Parkinson sont survenus (attestés par un neurologue). De nombreux facteurs potentiels de confusion ont été pris en compte dans l'analyse, et des ajustements ont été effectués notamment sur l'âge, le sexe, le statut marital, le niveau d'éducation, la consommation d'alcool, l'activité physique de loisir, le tabagisme, l'indice de masse corporelle (IMC), l'hypertension artérielle et la cholestérolémie.