RTFlash

Avenir

L'Armée française dévoile sa première arme laser anti-drone

La ministre des Armées, Florence Parly, a assisté le 7 juillet dernier, à Biscarosse, sur le site de la DGA « essai de missile », à un premier test réussi de destruction d'un drone en vol par tir laser. La menace représentée par les drones, de petits aéronefs téléopérés, pouvant mener des missions de renseignement ou emporter de l'armement, se multiplie à grande vitesse.

Des technologies de brouillage permettent aujourd'hui d'intercepter les engins. « Mais probablement que dans les années à venir, l'autonomisation croissante des drones pourrait les immuniser contre le brouillage », dit-on au ministère. La technologie laser doit permettre de relever ce nouveau défi.

L'HELMA-T est composé d'un petit radar pour détecter les drones jusqu'à 3 kilomètres, d'un système de pointage pour suivre la cible et d'un laser pour le neutraliser. Il peut « soit brûler le drone, soit l'éblouir avec un tir de précision ». D'une portée d'un kilomètre, le laser est d'une puissance de 2 KWatt. Moins d'une dizaine de secondes sont nécessaires pour détruire son objectif.

Après cette démonstration positive, les travaux vont se poursuivre pour améliorer l'arme qui devrait être opérationnelle en 2024. Avant d'être utilisé, le laser devra néanmoins fournir des garanties de sécurité. En cas de diffraction de la lumière, il pourrait blesser la rétine se trouvant dans la zone de tir.

Pour compléter ce premier système laser anti-drone, l'armée réfléchit à des drones intercepteurs de drones ou à des armes électromagnétiques à énergie dirigée, déjà expérimentées avec succès par l'armée américaine. La direction générale de l'armement a lancé un appel d’offres, PARAD, « pour compléter la panoplie de solutions (anti-drones) ».

Intitulé « Se préparer à la guerre des drones : un enjeu stratégique », un rapport sénatorial publié le 23 juin dernier prend acte du « rattrapage capacitaire » à l’œuvre en France en matière de drones - les armées disposeront de plusieurs milliers de drones d’ici à 2025, contre quelques dizaines il y a quatre ans - mais presse les autorités d’étoffer le parc français et de faire de la lutte antidrones une priorité, y compris sur le territoire national où le nombre de drones, en majorité civils, est passé de 400 000 en 2017 à 2,5 millions aujourd’hui.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Sénat

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

    Recommander cet article :

    back-to-top