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La voiture sans conducteur en 2020

Lentement, prudemment, un gros 4x4 de General Motors hérissé de dizaines de radars, caméras, GPS et lasers virevolte sur un parking désert entre des plots orange, s'arrête doucement quand une voiture lui barre la route, et sait faire des créneaux parfaits. Au volant, personne. C'est dans le coffre qu'est caché le conducteur : un énorme ordinateur.

Cette voiture-robot qui se conduit toute seule, exposée devant le Consumer Electronic Show de Las Vegas (CES), pourrait bien être celle du futur : "c'est tout à fait possible, nous avons déjà toute la technologie", explique fièrement à l'AFP son papa, l'ingénieur Bob Bittner, chef du projet à l'Université Carnegie Mellon. C'est l'armée américaine, le DARPA, qui a tout démarré, en lançant il y a quelques années un défi aux étudiants d'université : construire une voiture sans conducteur capable de faire une course de 60 miles (100 km) et rouler en ville, en respectant les règles de la circulation, sachant éviter les obstacles, freiner en cas de bouchon, etc.

Une poignée de modèles se sont qualifiés pour la première épreuve en 2005, mais c'est surtout GM qui y a jeté des efforts considérables, selon M. Bittner. Son modèle, une Chevrolet 207 équipée avec l'aide de plusieurs firmes high-tech, dont le spécialiste de la sécurité automobile Continental, a gagné de loin la dernière épreuve, en novembre 2007. Sur le toit, une grosse bobine cylindrique tourne sans arrêt. "C'est un velodyne", explique-t-il, "qui intègre 64 lasers qui tournent constamment et envoient des millions de bits d'informations par seconde sur l'espace environnant". Tout autour de la voiture, des radars à émission de lumière ou de son repèrent les obstacles, jusqu'à une vingtaine de mètres. Sur le toit, quatre grosses antennes GPS, et des caméras qui repèrent notamment les lignes blanches sur la route. "Elle sait circuler dans un parking et se garer entre deux voitures, puis sortir de sa place en arrière, mieux que tous les gens que je connais", sourit l'ingénieur.

Interrogé sur ce qu'elle ne peut pas gérer, il signale quand même encore quelques soucis : "les piétons, et les feux rouges". Peut-être faudrait-il des signaux routiers spéciaux. Et dans un tunnel, où elle elle privée de GPS, la voiture aveuglée calcule où elle est en repérant le mouvement de ses roues, mais seulement pendant quelques kilomètres. Pourtant, M. Bittner en est convaincu : "un modèle sans conducteur sur le marché dans 10 ans ? C'est possible".

AFP

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