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Les violences subies dans l'enfance s'inscrivent dans l’ADN

Selon une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Colombie britannique (Canada), dirigée par Andrea L Roberts, les violences subies pendant l’enfance laisseraient des stigmates sur l’ADN et pourraient même se transmettre sur plusieurs générations. "Nous avons examiné l'association entre la violence subie pendant l'enfance et la méthylation de l'ADN dans le sperme humain", racontent les chercheurs. La méthylation est une modification chimique qui peut se positionner à des millions d’endroits sur la séquence de l’ADN.

Leur expérience a prouvé que les facteurs de stress environnementaux paternels peuvent affecter la méthylation de l'ADN du sperme et l'expression des gènes chez la progéniture. "Les mauvais traitements infligés aux enfants ont été associés à des marques épigénétiques dans le sang, la salive et les tissus cérébraux humains, et les différences de méthylation statistiquement significatives varient considérablement", affirment les scientifiques.

Pour parvenir à ces conclusions, l’équipe a analysé des échantillons de spermatozoïdes de 34 hommes. 22 d’entre eux avaient été victimes d’abus pendant leur enfance. 12 régions d'ADN méthylées de façon différentielle par les abus subis pendant l'enfance ont été identifiées. Elles étaient responsables de la fonction neuronale (MAPT, CLU), de la régulation des cellules graisseuses (PRDM16), et de la fonction immunitaire (SDK1).

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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