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Un vieux médicament pourrait transformer la prise en charge de l'infarctus
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On sait à présent que l’inflammation joue un rôle important dans l'athérosclérose et ses complications. Des chercheurs canadiens ont donc voulu évaluer l’intérêt thérapeutique de la colchicine, un anti-inflammatoire disponible depuis des décennies, dans la prise en charge de l'infarctus. L’étude (Colcot - the Colchicine Cardiovascular Outcomes Trial), qui a été présentée en hotline au congrès de l’American Heart Association, à Philadelphie, apporte des éléments de preuve solide concernant son intérêt dans ce domaine.
Colcot est une étude internationale, randomisée en double-aveugle contre placebo qui a porté sur 4 745 patients ayant présenté, dans le mois précédent, un infarctus du myocarde (IDM). Ils ont été répartis aléatoirement pour recevoir soit de la colchicine à faible dose (0.5 mg/j), soit un placebo.
Le suivi médian a été de 22,6 mois. Les résultats montrent que la colchicine entraîne une réduction des événements cardiovasculaires (critère primaire d’efficacité comprenant décès cardiovasculaire, arrêt cardiaque récupéré, infarctus, AVC, ou hospitalisation urgente pour angor amenant à une revascularisation coronaire) de 23 % par rapport au placebo. Ainsi, 5,5 % des patients sous colchicine ont présenté l’un des événements du critère primaire, contre 7,1 % des patients du groupe placebo.
Mais plus encore, lorsque l’on analyse par sous-groupe, on constate une réduction de 74 % des AVC, et de 50 % des revascularisations coronaires urgentes. La colchicine réduisait aussi l’ensemble des décès cardiovasculaires de 16 %, les arrêts cardiaques récupérés de 17 %, et les IDM de 9 %. La tolérance a été bonne. Les effets secondaires ont été globalement rares ; les plus fréquents étant une diarrhée (9,7 % des patients du groupe colchicine, 8,9 % de ceux du groupe placebo).
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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