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Une vaste étude confirme l'efficacité du vaccin contre le cancer de l'utérus
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L'efficacité du premier vaccin contre le cancer du col de l'utérus est confirmée par une vaste étude internationale dont les résultats montrent une protection contre les papillomavirus responsables de la plupart des tumeurs utérines. Ce cancer est le deuxième cancer le plus meurtrier chez les femmes dans le monde avec 240.000 décès par an. Près de 500.000 cas sont diagnostiqués annuellement dans le monde. En France, l'incidence standardisée du cancer du col est de 9,5/100 000 avec une mortalité de 3,5/100 000.
L'étude relative au vaccin Gardasil du groupe pharmaceutique américain Merck, commercialisé depuis 2006, a porté sur plus de 12.000 jeunes femmes de 15 à 26 ans, non-infectées par ces papillomavirus, dans une dizaine de centres hospitaliers dans 13 pays. La moitié d'entre elles a été vaccinée, l'autre a reçu un placebo. "Il s'agit du premier vaccin conçu spécifiquement contre le développement d'un cancer. Cet essai clinique a montré que le vaccin est efficace à 98 % et sans danger comme le montre la rareté des cas d'effets secondaires sévères", a souligné le Docteur Kevin Ault, professeur de gynécologie à Atlanta (Géorgie), qui a participé à l'élaboration du vaccin et à l'étude.
Le Gardasil permet de développer une immunité contre quatre types de papillomavirus humains (6, 11, 16 et 18), selon les auteurs de l'étude parue dans le New England Journal of Medicine daté du 10 mai. L'essai a montré que le vaccin était efficace à près de 100 % contre les types 16 et 18, responsables de 70 % des cancers utérins. Le Gardasil a aussi été efficace contre les types 6 et 11 qui causent 90 % des verrues de l'anus et des organes génitaux.
"Bien que ce vaccin donne des résultats remarquables, son efficacité est limitée par le fait que tous les cancers utérins ne sont pas provoqués par des papillomavirus et que la vaccination doit être faite très tôt chez les jeunes filles (dès 9 ans) avant qu'elles ne deviennent infectées" par des relations sexuelles, selon le Docteur Lindsey Baden, auteur d'un éditorial dans le New England Journal of Medicine.
Le cancer du col de l'utérus est responsable de près de 1 000 décès par an en France. Mais on considère que près de 90 % pourraient être évités grâce à un dépistage régulier.
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- Publié dans : Médecine
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