RTFlash

Vivant

Un vaccin expérimental contre la maladie d’Alzheimer passe avec succès les essais cliniques de phase II

Des chercheurs slovaques d'Axon Neuroscience, dirigés par Petr Novak, ont révélé que leur vaccin expérimental conçu pour protéger contre la maladie d’Alzheimer avait franchi la dernière étape des essais sur l’Homme. Ce candidat-vaccin AADvac1, développé par la société de biotechnologie Axon Neuroscience, s’est avéré être bien toléré par les patients et produit une réponse contre certains marqueurs de la maladie.

Dans des tests avec 193 patients atteints de la maladie d’Alzheimer légère, 117 patients de la cohorte ont reçu AADvac1, tandis que le reste a agi comme groupe témoin, recevant à la place un placebo. Dans l’essai randomisé en double aveugle, mené sur 24 mois, les participants qui ont reçu AADvac1 ont pris le vaccin à base de peptides en 11 doses administrées au cours de l’essai et ont montré des niveaux élevés de réponses en anticorps immunoglobuline G (IgG).

Les chercheurs s’attendent à ce que cela rende AADvac1 efficace contre les agrégations nocives de protéines tau dans le cerveau, qui sont considérées comme l’une des principales caractéristiques de la maladie. À l’appui de cela, le dernier essai a montré qu’AADvac1 est lié à une accumulation plus lente d’une protéine à chaîne légère de neurofilament (NfL), suggérant une neurodégénérescence plus lente par rapport aux patients qui ont reçu le placebo.

« A ma connaissance, c’est la première fois qu’une immunothérapie ciblée tau a montré des preuves claires d’impact sur le processus neurodégénératif et une forte indication d’effet clinique chez des patients avec un profil de biomarqueur confirmé de la maladie d’Alzheimer », explique Petr Novak, chercheur principal en recherche clinique chez Axon Neuroscience.

Les chercheurs restent prudents et soulignent que, pour l'instant, cette  thérapie expérimentale n’a pas encore produit d'effets positifs mesurables sur le déclin cognitif des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. « Aucun effet significatif n’a été trouvé dans les tests cognitifs et fonctionnels sur l’ensemble de l’échantillon de l’étude », écrivent les chercheurs dans leur étude. Pour savoir si l’AADvac1 peut tenir sa promesse de traiter avec succès le déclin cognitif, les chercheurs précisent qu'il faudra réaliser un essai plus vaste impliquant plus de patients ; et probablement plus de patients dont la démence est liée à la pathologie tau en particulier.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top