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Un tissu pour accélérer la réparation des nerfs

Des chercheurs israéliens du Technion ont mis au point un matériau qui accélère la réparation des nerfs endommagés grâce à l’électricité. Ce matériau ultra-fin – une sorte de tissu high-tech – peut être enroulé autour des nerfs endommagés à l’intérieur du corps et permettre à l’électricité dérivée de la lumière d’y circuler après la fermeture de la plaie. Ses inventeurs, du Technion – l’Institut israélien de Technologie – de Haïfa, ont testé le matériau sur des rats. Le matériau a accéléré de 33 % la réparation des nerfs chez les rats, et va maintenant être développé et testé sur des humains.

Le professeur Hemi Rotenberg, l’un des inventeurs, a déclaré qu’après un développement plus poussé, il pourrait être utilisé à la fois pour réparer les nerfs et potentiellement pour la stimulation cardiaque temporaire, c’est-à-dire la stimulation du cœur après une opération. Il s’attend à ce qu’elle soit prête à être utilisée à grande échelle sur les humains d’ici trois à cinq ans. « Après une lésion nerveuse périphérique, les nerfs repoussent, mais lentement, et durant ce laps de temps, les patients peuvent subir des dommages importants. Notre objectif était d’accélérer ce processus », a déclaré Rotenberg, basé à la faculté d’ingénierie biomédicale du Technion, au Times of Israel.

« La stimulation électrique semble aider, mais elle n’est vraiment possible que lorsque la plaie est ouverte – à moins que nous ne laissions une stimulation électrique dans les nerfs après avoir refermé la plaie. Cela peut nécessiter des opérations problématiques pour retirer le dispositif », a-t-il déclaré. « Notre solution consiste en un matériau très fin en silicone, qui peut être enroulé autour du nerf lorsque la plaie est ouverte. La plaie peut ensuite être fermée, et le matériau sera stimulé par la lumière ».

En termes plus scientifiques, une lumière proche de l’infrarouge est projetée sur la peau, la traverse pour atteindre une membrane constituée du nouveau matériau, qui photo-active alors le tissu nerveux endommagé. À terme, selon Rotenberg, les médecins seront en mesure d’enrouler le matériau autour du cœur. « Dans l’article, nous démontrons l’efficacité de la nouvelle substance dans deux contextes différents : la stimulation cardiaque et l’activation du système nerveux périphérique », a-t-il déclaré.

« Dans le contexte des traitements cardiaques, par exemple, l’utilisation d’un tel dispositif peut permettre une stimulation cardiaque temporaire pour la réhabilitation après une opération. Cela peut éviter l’utilisation d’une électrode temporaire qui doit être insérée dans le cœur, et qui pourra causer de l’inconfort lorsqu’il sera temps de la retirer. Comme la membrane que nous avons mise au point est constituée d’un matériau à base de silicone, qui s’absorbe dans l’organisme sans le moindre effet toxique, il n’est pas nécessaire de recourir à une intervention chirurgicale supplémentaire pour la retirer du corps ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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