Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Un tissu de foie artificiel bio-imprimé en 3D
- Tweeter
-
-
0 avis :
Après la peau, Poietis s'attaque au foie. La start-up girondine et le laboratoire pharmaceutique français Servier ont annoncé un partenariat afin de développer des tissus de foie artificiel bio-imprimés en 3D. Ces derniers serviront à tester la toxicité hépatique des molécules mises au point par Servier.
"30 % des molécules en cours de développement ne sont pas mises sur le marché à cause de leur toxicité hépatique", explique Bruno Brisson, le dirigeant de Poietis. Pour évaluer les effets d’un médicament sur le foie, les laboratoires pharmaceutiques utilisent aujourd’hui des modèles de foie artificiels en deux dimensions avant de tester les médicaments sur des animaux.
Le processus de bio impression mis au point par Poietis permet de combiner différents types de cellules : des cellules hépatocytes, des macrophages. Les modèles actuels ne combinent qu’un ou deux types de cellules différentes. "Avec la bio-impression, nous pouvons obtenir un tissu complexe qui se rapproche le plus possible de la structure du foie", avance Bruno Brisson.
Utiliser des modèles de foie plus fidèles au foie humain permettrait à Servier de juger plus en amont de la toxicité d’une molécule et de l’écarter rapidement si celle-ci est trop toxique pour l’organisme. "Le coût de développement d’une molécule est très important pour un laboratoire, de l’ordre d’un milliard d’euros", rappelle Bruno Brisson.
Le développement de ces foies artificiels bio-imprimés n’en est qu’aux prémisses. Poietis a développé un premier prototype en interne début septembre et espère désormais profiter des compétences en recherches cellulaires de Servier pour réaliser des modèles plus aboutis.
"Ce partenariat à long terme visant à développer des tissus hépatiques à l’aide de technologies d’impression biologique est une étape importante dans le déploiement de l’impression biologique 4D dans l’industrie pharmaceutique. Suite à notre collaboration avec KUL sur la bioprinting du cartilage à des fins de réparation tissulaire, ce nouveau partenariat scientifique avec les Laboratoires Servier s'inscrit dans la stratégie de Poietis qui vise à étendre l'utilisation de sa technologie au-delà de ses applications initiales en dermocosmétique" précise Fabien Guillemot, CEO et Chief Scientific Officer de Poietis.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Notre flore intestinale pourrait prédire le risque de maladie d’Alzheimer
Des chercheurs suisses et italiens ont suivi 89 patients âgés de 65 à 85 ans. Certains souffraient de la maladie d’Alzheimer ou autres troubles neurodégénératifs engendrant des perturbations de la ...

La parodontite pourrait augmenter les risques de maladie d'Alzheimer
Le lien entre l’agent pathogène de la parodontite chronique -porphyromonas gingivalis et la maladie d’Alzheimer se confirme. Des protéases toxiques de cet agent, appelées gingipaïnes, ont en effet ...

Un médicament expérimental pourrait réduire les risques de maladie d'Alzheimer précoce
Des chercheurs de l'Université d'Etat de Washington, dirigé par le Professeur Randall J. Bateman, ont montré qu'un médicament expérimental pourrait réduire le risque de maladie d'Alzheimer précoce. ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 355
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :