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Tests de médicaments : une puce pour remplacer l’expérimentation animale
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Des chercheurs allemands ont mis au point une "puce" qui pourrait permettre, à terme, de se substituer à l'expérimentation animale pour les essais de certains médicaments. "Notre système est un mini-organisme qui reproduit un être humain à l’échelle de 1 : 100 000" explique le Docteur Frank Sonntag de l'Institut Fraunhofer, à Munich, en Allemagne, ayant mis au point, avec son équipe, ce dispositif qui tient dans l'équivalent d'une pièce d'un euro. Son but : tester les médicaments et les cosmétiques sans recourir à l’expérimentation animale, éthiquement discutable et physiologiquement différente du métabolisme humain.
Pour évaluer l’efficacité et les effets secondaires d’une substance, il faut pouvoir apprécier son impact sur un organisme entier et pas seulement sur sa cible cellulaire. En effet, comme le souligne Frank Sonntag : "la plupart des médicaments agissent de façon systémique, c’est-à-dire sur l’organisme dans son ensemble. Les processus métaboliques qu’ils induisent peuvent générer des substances toxiques qui créent des dommages sur différents organes". C'est pourquoi il faut disposer d’un organisme vivant pour réaliser les premiers essais.
Mais ce nouveau type de puce permet de recréer un organisme humain en miniature. Sur la puce sont disposées des petites quantités de cellules issues des différents organes du corps et reliées entre elles par de minuscules canaux représentant les vaisseaux sanguins dans lesquels circule un liquide nutritif, comme le ferait le sang, propulsé par une mini-pompe.
Gâce à la microfluidique, qui concerne les dispositifs dont la dimension est inférieure au micromètre, les ingénieurs sont parvenus à un niveau de miniaturisation inédit. En outre, la micropompe, avec un débit de 0,5 microlitres par seconde, mime réellement le fonctionnement du cœur et assure un flux constant de liquide nutritif aux cellules.
Ce dispositif permet aux scientifiques d'intégrer différents types cellulaires en fonction de la substance à évaluer et de sa cible. Les chercheurs ont également développé une puce composée uniquement de cellules de la peau à destination de l’industrie cosmétique, qui utilise déjà en partie des cultures tissulaires.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Biologie & Biochimie
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