Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Un test salivaire pour évaluer le risque de cancer du sein
- Tweeter
-
-
1 avis :
Chaque année, le cancer du sein concerne 54 000 nouveaux cas en France et autant au Royaume-Uni. « Le cancer du sein représente chez les femmes environ 1/3 des cancers diagnostiqués annuellement et la première cause de décès par cancer. Heureusement il peut être guéri lorsqu'il est détecté à un stade assez précoce, c'est pourquoi sont mis en place des programmes de dépistage, mais qui ne sont pas parfaits », indique tout d’abord le Docteur Pourmir, oncologue médical.
Face à ce constat, des chercheurs anglais de l’Université de Manchester ont mis au point un test salivaire qui permettrait d’identifier la moitié des femmes environ qui auront un cancer du sein au cours de la prochaine décennie. « Il s'agit de rechercher en parallèle 143 variations présentes dans l'ADN, appelées polymorphismes, qui ont été corrélées au risque de survenue de cancer du sein grâce à l'analyse de données acquise lors de l'étude "PROCAS" menée dans la région de Manchester » détaille le Docteur Pourmir.
Le test se déroule de la manière suivante : on recueille l'ADN des femmes concernées grâce à un prélèvement de salive à l'occasion de leur venue pour une mammographie. Puis « en fonction des variations retrouvées, un score évaluant le risque de survenue de cancer du sein est calculé. Ceci permet d'identifier différentes catégories allant d'1/4 du risque moyen jusqu'à un risque 4 fois plus élevé que la moyenne selon le Professeur Evans » détaille l’oncologue médical.
L’étude a porté sur 2500 femmes. Parmi elles, 644 ont déclaré un cancer du sein. Grâce au test de salive, aux informations sur les antécédents médicaux et les mesures de densité mammaire, le risque de maladie a été prédit dans un peu moins de 50 % des cas. Il reste donc encore des améliorations à faire mais ce test pourrait se généraliser pour les jeunes femmes, âgées de moins de 50 ans, à l’avenir.
Pour le Professeur Gareth Evans, « À terme, l'objectif est que lorsqu'une femme a environ 40 ans, nous puissions faire une évaluation complète du risque pour tous les cancers féminins, pas un seul, puis élaborer un programme de dépistage. Actuellement, la partie la plus coûteuse est le test génétique avec environ 80 £ par test, mais ce n'est pas si cher si vous considérez que s'il est utilisé avec précision, vous économisez 80 £ pour chaque mammographie que vous n'avez pas besoin de faire. Finalement, vous réaliserez ainsi des économies grâce à un meilleur ciblage ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Un nouveau traitement permet d’éliminer complètement le cancer du sein précoce chez la souris
Des chercheurs de l’Université Johns-Hopkins aux États-Unis ont réussi à éliminer toutes les lésions précancéreuses chez la souris. Comment ? Grâce à l’injection d’une immunotoxine ciblée ...
Cancer du cerveau : un deuxième essai clinique réussi dans le traitement de cette tumeur au CHU de Lille
Une nouvelle technique pour traiter le glioblastome, le cancer du cerveau le plus répandu et le plus agressif ? Grâce à cette thérapie, le professeur en neurochirurgie, Nicolas Reyns, et son équipe ...
Parkinson, démence à corps de Lewy : un examen pourrait indiquer le risque de développer ces maladies
La maladie de Parkinson concernerait 10 millions de personnes dans le monde. Il s’agit de la deuxième maladie neurodégénérative la plus courante après la Maladie d'Alzheimer. La maladie de Parkinson ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :