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La télémédecine au secours des urgences

Le GPRS peut-il sauver des vies ? De juin à août 2003, le SAMU 84 (Avignon), teste « Mobile Urgence Médicale », une solution pilote mise au point par France Télécom en partenariat avec la société de distribution de matériel médical CardioGap. Oubliés, les papiers, les crayons et les liaisons radio chaotiques : pour la première fois, les services du SAMU peuvent être informés en temps réel de l'état de santé d'un patient embarqué dans une ambulance et de ses conditions de transport pendant son transfert vers les urgences. Un exploit rendu possible par l'utilisation successive des technologies Bluetooth, GPRS, et ADSL. Dès la prise en charge du patient, et grâce à un terminal dédié (Mobimed 300), des capteurs et des électrodes permettent de visionner et d'enregistrer des données vitales : électrocardiogramme, pression artérielle... Ces données ainsi que des renseignements sur les antécédents médicaux du patient ou les conditions de l'accident sont ensuite transmis via Bluetooth à un Tablet PC (durci pour la circonstance). Avant d'être acheminées, par le GPRS et l'ADSL, vers le centre hospitalier le plus proche. Pour préserver la confidentialité et la sécurité des informations échangées à distance, la solution fonctionne sous VPN, un réseau privé virtuel, qui permet de crypter les informations et d'authentifier les intervenants. Ceux-ci ont également la possibilité de communiquer entre eux en temps réel. Le médecin qui se trouve dans l'ambulance peut donc bénéficier, au besoin, de l'assistance de ses confrères présents à l'hôpital. De plus, pour palier les déficiences de couverture du territoire du réseau GPRS, l'ensemble des information recueillies sont stockées puis ré-émises au cas où l'ambulance viendrait à traverser une « zone d'ombre ». Pour le D r Philippe Olivier qui dirige le SAMU 84, la solution « Mobile Urgence Médicale » est en l'état « convaincante, pérenne et fiable » . Une de ses principales applications touche, aujourd'hui, la cardiologie (infarctus du myocarde et syndrome coronarien aigu). Pour en bénéficier les services du SAMU devront souscrire un forfait GPRS de 30 Mo par mois. Mais au-delà du SAMU, cette expérience a vocation à être étendue, à terme, aux ambulances privées, ainsi qu'aux services des pompiers. Le bataillon des pompiers de Marseille devrait d'ailleurs se rendre prochainement dans le Vaucluse pour se familiariser avec ces nouveaux gestes qui sauvent. OINet : http://www.01net.com/article/213885.html

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