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Le tabac entraînerait une dépendance globale de l'organisme

Entre la nicotine qui rend ''accro'' et les goudrons qui sont cancérigènes, le tabac a déjà de beaux épouvantails. Mais ce n'est pastout. En étudiant l'incidence de la fumée de cigarettes sur une enzyme présente partout dans l'organisme, des chercheurs montrent que le tabac distille ses effets bien au-delà du cerveau et des voies respiratoires. Une substance encore non-identifiée contenue dans la fumée de cigarette réduit la quantité de monoamine oxydase B (MAO B) dans le cerveau. Sachant que cette enzyme est présente ailleurs dans l'organisme, des chercheurs ont regardé les niveaux de MAO B dans les organes périphériques des fumeurs. Grâce à la tomographie par émission de positons (TEP), Joanna Fowler et ses collègues ont constaté que les taux de monoamine oxydase B étaient 33 à 46% inférieurs, notamment dans le coeur, les poumons, les reins et la rate des fumeurs. Ces travaux sont publiés cette semaine dans l'édition électronique des PNAS. Dans le cerveau, la réduction de la MAO B participe au mécanisme de dépendance au tabac en favorisant la présence de dopamine, un neurotransmetteur impliqué dans le phénomène de récompense. Pour les organes périphériques, «les conséquences d'un niveau réduit de cette enzyme très importante doivent être examinées dans le détail», précise Fowler. «Ceci nous alerte sur le fait que fumer, qui crée une forte dépendance, expose l'ensemble du corps à des centaines de composés contenus dans la fumée» ajoute un autre chercheur, le Dr Nora Volkow.

Science&Avenir :

http://permanent.sciencesetavenir.com/sci_20030908.OBS6101.html

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