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La sympathie et la confiance en soi sont en partie génétiques

Etre gentil relève de notre personnalité ou de notre code génétique ? Selon une nouvelle étude, une grande partie de nos comportements avec autrui est en réalité déterminée par notre ADN explique le site health.com. Ainsi, être ouvert et sympathique, avoir une certaine facilité pour le contact avec les gens sont des qualités qui dépendent d’une certaine «variation dans les gènes».

Des recherches plus anciennes ont montré que de nombreux traits de la personnalité dépendaient de la manière dont certains gènes, agissant comme des récepteurs, fixent l’oxytocine, aussi appelée «hormone de l’amour», qui joue un rôle important dans la détermination de nos comportements sociaux, comme l’empathie, l’anxiété ou même l’agressivité.

La nouvelle étude publiée dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences, révèle en se basant sur l’observation des génotypes de 46 personnes que ceux qui ont les deux nucléotides G sur les gênes récepteurs de l’oxytocine ont une meilleure estime d’eux et sont plus sociables que ceux qui ont d’autres combinaisons. Au contraire, les personnes qui ont au moins un A (pour adénine) ont plutôt tendance à être plus angoissées, et ont un plus grand risque d’être autistes.

Serena Rodrigues Saturn, co-auteure de l’étude et professeure assistant de psychologie à l’université d’Etat de l’Oregon, insiste sur l’importante avancée de ces recherches : «C’est la première fois que quelqu’un observe comment les différents génotypes se manifestent dans les comportements, à un tel point que des étrangers peuvent les reconnaître.»

Pour cette étude, les chercheurs ont créé 23 couples à partir des 46 participants pour ensuite les filmer en train de se confier l’un à l’autre sur un moment particulièrement difficile de leur vie, selon le Huffington Post. Avec le son coupé, les vidéos ont été alors montrées à un groupe de 116 personnes. Ils devaient ensuite évaluer en observant seulement les gestes, la gentillesse, l’attention et la sincérité de celui des deux qui écoutait.

Selon Health.com, même si les chercheurs s’attendaient à ce qu’il y ait une certaine corrélation entre le génotype des 46 participants et leur classement, ils ont été «stupéfaits» de voir que l’intuition des observateurs était si juste. Sur les dix personnes considérées comme «les plus pro-sociales» 6 ont le génotype GG, et sur les 10 personnes classées dans la catégorie «les moins dignes de confiance», 9 ont au moins un nucléotide A dans leur génotype.

Keith Kendrick, neuroscientifique à l’université de science électronique et de technologie de Chine, à Chengdu, tient à préciser que les récepteurs d’oxytocine sont aussi connus pour être modifiés par l’environnement. Les expériences de la vie jouent donc aussi un rôle selon lui : «Ce n’est pas parce que vous avez une version “A” de ce gène récepteur que vous êtes marqué comme une personne complètement associable. Evidemment de nombreux autres gènes contribuent à ce phénomène aussi complexe qu'est le comportement en société, mais il est intéressant que celui-ci en particulier semble jouer un rôle.»

Slate

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