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Stimuler le cerveau, une arme contre le vieillissement et contre certaines maladies

Jouer à entretenir sa mémoire, lire, jardiner, bricoler... Notre cerveau a besoin de stimulation permanente pour éviter l'usure naturelle. Et s'il dégénère ou dysfonctionne, sa stimulation par des électrodes implantées en profondeur parvient dans certains cas à restaurer les neurones et à soulager le malade de symptômes neurologiques handicapants.

Différentes et ne devant en aucun cas être confondues, ces deux formes de stimulation suscitent l'intérêt des chercheurs. Elles sont au centre du Neurodon 2008, une campagne annuelle d'appel aux dons privés qui se tiendra du 10 au 16 mars à l'occasion de la semaine du cerveau.

"Des ratons dont un des deux yeux a été fermé deviennent aveugles de cet l'oeil, les régions du cerveau ayant perdu leur capacité fonctionnelle. Chez l'homme, une langue étrangère apprise dans l'enfance s'oublie quand elle n'est pas pratiquée", a ainsi relevé le Docteur Etienne Hirsch, président du conseil scientifique de la Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC). "Le cerveau ne s'use que quand on ne l'utilise pas", a-t-il résumé lors d'une conférence de presse.

Naturellement, au fil des ans, la plasticité cérébrale, c'est-à-dire la capacité du système nerveux central à se réorganiser en fonction des expériences vécues et de son environnement, diminue. Les circuits de neurones sont amoindris et l'apprentissage devient plus difficile.

"Il est important de stimuler son cerveau en permanence par des moyens et des activités variés", souligne Etienne Hirsch, même en cas d'accident vasculaire cérébral, quand les effets du vieillissement sont amplifiés ou dans certaines maladies dégénératives comme la maladie d'Alzheimer. Cet entraînement associé à de la rééducation préserve les circuits de neurones préexistants et la capacité d'en former de nouveaux.

Chirurgicale, la stimulation cérébrale profonde (qui consiste à implanter des électrodes dans certaines structures sous-corticales) a notamment révolutionné le pronostic de la maladie de Parkinson, qui concerne 100.000 personnes en France. Les patients souffrent tous d'une insuffisance en dopamine, la substance chimique qui régule la motricité. Cette déficience entraîne chez eux l'hyperactivité de certains des neurones responsables du contrôle de la bonne exécution des mouvements. D'où l'apparition de symptômes invalidants : tremblement, rigidité musculaire, lenteur des mouvements, paralysies, etc.

Le traitement médicamenteux consiste à donner au malade un soin de substitution (L-dopa) dont les effets secondaires à terme peuvent devenir insupportables. C'est à cette population que s'adresse le traitement par stimulation cérébrale profonde. En pratique, deux électrodes sont implantées dans le cerveau. Elles sont raccordées à deux extensions connectées à un neurostimulateur semblable à un stimulateur cardiaque ou pacemaker qui envoie des impulsions électriques.

Le neurostimulateur est placé sous la peau dans la région pectorale et les électrodes passent sous le cuir chevelu et le long du cou. L'amélioration est de 70 % en moyenne, notamment des fonctions motrices et des complications liées au traitement.

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