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Sclérose en plaques : la recherche avance
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Une équipe de recherche basée à Marseille et dirigée par le professeur Jean Pelletier a annoncé le 14 septembre qu'un nouveau médicament permettant d'enrayer les poussées de la sclérose en plaques sera bientôt disponible en France. L'équipe du Professeur Pelletier a coordonné l'ensemble des essais thérapeutiques portant sur la première molécule absorbée par voie orale (fingolimod-Gilenya) et quatre autres molécules devraient être mises à disposition des patients d'ici un an et demi.
Il s'agit d'une vraie révolution. "Car, explique le Professeur Pelletier, les seuls traitements disponibles actuellement pour diminuer la fréquence des poussées sont des traitements injectables". "C'est un médicament efficace permettant de diminuer la fréquence des poussées de la maladie, elles-mêmes responsables des déficits et handicaps dont souffrent les patients", souligne le Professeur Pelletier. Cette molécule, le "fingolimod", a été autorisée aux Etats-Unis en septembre 2010. Elle est commercialisée sous le nom de Gilenya par le laboratoire pharmaceutique suisse Novartis, qui a obtenu une autorisation de mise sur le marché européenne en mars 2011. Elle sera disponible en France début 2012.
La sclérose en plaques est l'une des maladies neurologiques les plus répandues chez les adultes jeunes, affectant près de 2,5 millions de personnes dans le monde, dont quelque 80.000 en France et 350.000 en Europe. Très invalidante, elle résulte de la destruction de la gaine protectrice des fibres nerveuses, la gaine de myéline, puis des fibres elles-mêmes dans le cerveau et la moelle épinière. A terme, cette maladie provoque l'apparition de symptômes comme les troubles de la vue, de la marche, du toucher.
Près de 7.000 patients ont été traités dans le monde depuis dix ans dans le cadre du protocole de mise au point du médicament. L'équipe de chercheurs marseillais a également pris part à des travaux de recherche internationaux, publiés en août dans la revue Nature, qui ont permis d'identifier 29 nouveaux gènes associés à la sclérose en plaques.
Cette avancée fondamentale dans la connaissance de cette affection neurologique confirme que de multiples facteurs génétiques et environnementaux interviennent dans son apparition. On sait également aujourd'hui, avec certitude, que la sclérose en plaques n'est pas ne maladie héréditaire mais bien auto-immune. Les résultats de cette étude laissent en outre espérer que l'on puisse, dans le futur, utiliser des thérapies géniques ciblant les gènes spécifiques impliqués dans le déclenchement de la sclérose en plaques.
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