Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
La schizophrénie assoit ses bases génétiques
- Tweeter
-
-
0 avis :
Les causes de la schizophrénie sont encore mal connues. Cette maladie psychique, marquée par des hallucinations, des troubles de la pensée et du comportement, une perturbation de la perception de soi, serait au moins en partie due à des facteurs génétiques. Deux études publiées ces derniers jours confirment le rôle d'un gène, DISC1, dans le développement de la schizophrénie. L'équipe de Kirsty Millar, de l'Université d'Edimbourg, en Ecosse, avait mis en évidence une même mutation sur le gène DISC1 chez des schizophrènes d'une même famille, il y a cinq ans. Des chercheurs de l'université John Hopkins (USA) ont créé des souris portant cette mutation et ont constaté que ces rongeurs souffraient d'anormalités au niveau cérébral. L'organisation inhabituelle de leurs neurones ressemblaient aux schémas observés dans le cerveau des schizophrènes, explique Akira Sawa et ses collègues dans la revue Nature Cell Biology.
De son côté, des travaux menés par Kirsty Millar ont mis en évidence le rôle d'un autre gène, PDE4B, qui interagit avec le mécanisme de DISC1. Les chercheurs de Glasgow et d'Edimbourg ont constaté chez deux schizophrènes qu'ils avaient une mutation affectant la protéine PDE4B qui l'empêche de se lier à la protéine DISC1. PDE4B est notamment impliquée dans la mémoire et l'apprentissage. Ces mutations augmenteraient le risque de souffrir de schizophrénie, de désordre bipolaire ou de dépression profonde, précisent les chercheurs dans la revue Science. D'autres gènes pourraient être impliqués dans le développement de la schizophrénie qui, comme l'autisme, est une maladie complexe et sans doute multifactorielle.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Les corneilles savent aussi compter à haute voix...
Bien que de nombreuses études aient montré que divers animaux, notamment les abeilles, les lions, les grenouilles et les fourmis, possèdent un sens numérique inhérent, aucune n’avait suffisamment ...
Dépression : un dysfonctionnement de l’amygdale serait impliqué
Entre 15 et 20 % de la population traverse, à un moment ou un autre de sa vie, un épisode dépressif, à savoir « un état de profonde détresse qui dure ». Cependant, 30 % des patients souffrant de ...
Des chercheurs français identifient une nouvelle molécule potentiellement efficace contre la maladie d’Alzheimer
Un espoir peut-être dans la recherche d’un traitement pour stopper l'évolution de la maladie d’Alzheimer. Après huit années de recherches, les scientifiques du CNRS et de l’université de ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 102
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :