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La santé sur le Net

On aura de plus en plus la santé sur le Net. C'est du moins ce qui ressort d'une prévision récente de Jupiter Communications, qui assure que d'ici 2004, 10 milliards de dollars de produits et services liés à la santé seront achetés en ligne. Un secteur qui n'a représenté que 200 millions de dollars l'année dernière. La firme d'analyses new-yorkaise base ses prévisions sur une conjonction de facteurs. L'arrivée imminente de starts-up ne manquant pas de moyens financiers et prêtes à en consacrer une bonne partie à de la publicité dans les médias traditionnels. La croissance de ce marché sera également dopée par deux tendances qui s'affirment : l'entrée progressive dans les moeurs du commerce électronique et la place grandissante des femmes parmi la cyber-population. Et de fait, Jupiter constate que 45 % des internautes sondés ont déjà utilisé le web pour s'informer sur des problèmes liés à la santé, même si la même proportion préfère encore s'en tenir là. Et aller chercher ses produits dans les pharmacies ou les grandes surfaces habituelles. Les nouveaux services gratuits offerts prochainement par iVillage, un site spécialisé dans les centres d'intérêts typiquement féminins, pourrait contribuer à faire évoluer les mentalités. La start-up vient en effet de s'associer avec un spécialiste de ce secteur, Life Masters, qui proposera gratuitement aux internautes des outils en ligne pour surveiller des paramètres personnels de santé, procurera des conseils liés à la diététique, par exemple, et donnera accès à de nombreuses archives. Parmi les problèmes de santé que les utilisateurs du site iVillage pourront gratuitement surveiller, figurent notamment le diabète (particulièrement répandu aux Etats-Unis), l'hypertension, les problèmes respiratoires et cardiaques. De plus, les internautes pourront s'adresser directement à des infirmières diplômées, soit par messagerie électronique, soit même par messagerie instantanée, en cas de question urgente. Ces services seront-ils suffisants pour commencer à développer une cyber-médecine ? Même Jupiter reconnaît implicitement que l'on en est encore loin, ne serait-ce que parce que les systèmes de santé qui prévoient les remboursements de médicaments ne seront pas adaptés demain au commerce électronique. Pour autant, le web devrait contribuer à générer des demandes nouvelles pour des produits de parapharmacie et de services en ligne de type conseil. Un marché nouveau, alimenté par des internautes aisés socialement, bien éduqués, rompus au e-commerce et qui, bien entendu, n'ont plus le temps d'aller chez le docteur...

Les Echos : http://www.lesechos.fr/hightech/index.html

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