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Des robots pour traiter les ordonnances des patients

« Un robot dans une pharmacie ! Inattendu. Un nouveau process sur le circuit du médicament ». Par cette appellation, Robert, pharmacien à Toulouse, nomme son nouveau joujou robotisé installé à l'étage, pour sécuriser le circuit des médicaments.

« Cela fait plusieurs années que je travaille avec les Ehpad (hébergement médicalisé pour personnes âgées) », explique-t-il « et la décision d'utiliser un robot vient d'une demande de ces établissements. Il faut savoir que la partie la plus compliquée et la plus sensible du circuit du médicament, se situe entre l'ordonnance et la prise par le patient (l'observance). Beaucoup de choses peuvent alors se passer ».

Plusieurs systèmes existent déjà pour sécuriser ce circuit : dont le pilulier manuel avec le médicament coupé à la main. Cette formule demande beaucoup de temps (16 heures/semaine pour 80 lits). Elle se fait soit à l'Ehpad soit à la pharmacie. « Le système robotisé se fait lui, uniquement en pharmacie », poursuit ce pharmacien.

Une officine équipée de différents robots qui permettent de traiter les ordonnances et de suivre les piluliers de façon informatisée. Une solution désormais possible grâce au partenariat entre les maisons de retraite et les officines. L'Ehpad donne un accès sécurisé au pharmacien afin que les contrôles de prescription puissent être faits.

Ensuite, les pharmaciens, en collaboration avec les préparateurs, la validité de l'ordonnance et les horaires de dispensation des médicaments par patient. Suite à ces contrôles, la production des médicaments, sous forme de sachets, est alors lancée pour une semaine. Le robot compte médicament par médicament, évitant ainsi tout gaspillage.

Et la facturation permet d'ajuster le nombre de médicaments en fonction de la prescription. « Les informations validées sont ensuite injectées dans le robot avec une réévaluation hebdomadaire pour coller au plus près de la prescription et des éventuels changements ».

Après la livraison à la maison de retraite, les infirmières prennent le relais. « Avec ce système, le pharmacien ne livre plus seulement des poches de médocs aux Ehpad mais réalise aussi un geste plus humain. Et devient un acteur à part entière du circuit médicament et de sa sécurisation ».

Si la formule ne coûte rien à l'Ehpad, cette acquisition représente un réel investissement pour la pharmacie : entre 70 000 et 140 000 euros, sans compter le personnel et le local approprié. Malgré ce coût, la formule tend à se démocratiser. « Aujourd'hui on parle beaucoup de la nécessité de faire des économies de santé : compter comprimé par comprimé en fait partie ». Une formule séduisante qui fait du robot, une machine décidément dans l'air du temps et qui ne signifie pas diminution du personnel.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

La Dépêche

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