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Le robot Neuroglide permet de placer des vis lors d'opérations des cervicales avec une précision inégalée de moins de 0,5 mm
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Suite à un accident, une hernie discale ou de l'ostéoporose, placer une vis pour souder les vertèbres cervicales peut devenir nécessaire pour soulager le patient de douleurs irradiantes et incommodantes. Environ 400.000 poses de vis dans la colonne vertébrale sont pratiquées chaque année en Europe. D'après un article publié dans l'International Journal on Medical Robotics and Computer Assisted Surgery, près de 4 % des opérations manuelles de la seconde vertèbre cervicale présentent des complications neurologiques. L'incidence des blessures artérielles est de 4 à 8 % et le placement optimal des vis ne serait que d'un peu plus de 68 %. Ainsi, placer une vis de 4 mm de diamètre dans un os qui mesure en moyenne 6 mm de large avec d'un côté des artères cérébrales, de l'autre la moelle épinière, reste une opération à risque même pour les meilleurs chirurgiens.
Les chercheurs, dont Szymon Kostrzewki et Philippe Bérard, du groupe "Virtual Reality and Active Interfaces" (VRAI) - de Charles Baur au Laboratoire de Systèmes Robotiques (LSRO2) de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), viennent de mettre au point un robot, Neuroglide, qui réalise cette opération avec une précision de 0,5 mm. Le robot compact, sous la forme d'un petit boîtier, est maintenu par une structure passive au dessus du champ opératoire. Sa précision repose sur une conception mécanique de haute précision combinée à un contrôle automatique. Sa fiabilité dépend d'une caméra de tracking optique, développée par Atracsys, une spin-off de l'EPFL, qui lui permet de suivre la trajectoire de cette perceuse médicale en temps réel. Les informations sont transmises à un logiciel qui permet au robot de se repositionner en permanence selon la trajectoire préétablie par le chirurgien.
Szymon Kostrzewski et Philippe Bérard créent actuellement la start-up KB Medical pour commercialiser le système. Ils espèrent finaliser un second prototype d'ici un an et commencer des essais cliniques à l'automne 2013. D'autres applications sont d'ores et déjà prévues pour ce système robotique : par exemple, l'utilisation d'appareils avec un retour de force pour l'ablation de tumeurs qui présentent une résistance différente des cartilages et autres tissus avoisinant dans le cas de la chirurgie en oto-rhino-laryngologie.
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