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Réguler ou stimuler nos anticorps selon nos besoins immunitaires…

Des chercheurs de l’Université Pierre et Marie Curie et de l’Inserm, en collaboration avec le service de biothérapies de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP-HP, ont mis en lumière un nouveau mécanisme de régulation de la production des anticorps. Ces recherches ouvrent la perspective de  pouvoir un jour réguler ou stimuler nos anticorps selon nos besoins immunitaires.

Notre système immunitaire défend l’organisme contre les agents pathogènes notamment infectieux, responsables de lésions ou de maladies chez l'être humain. Deux types de défense coexistent : l’immunité cellulaire, qui détruit les cellules infectées et l’immunité humorale qui produit des anticorps.

"Comme toute réponse immunitaire, la réponse immunitaire humorale doit être contrôlée. Une réponse trop faible serait inefficace, et une réponse trop forte contre nos propres tissus pourrait aboutir à des maladies auto-immunes", explique le professeur David Klatzmann de l’UPMC et responsable de l’unité "biothérapies" de l’hôpital Pitié-Salpêtrière, AP-HP.

Dans cet esprit, l’équipe du Professeur Klatzmann s’est intéressée aux cellules chargées de contrôler l’intensité de la réponse humorale : les cellules T folliculaires helpers (Tfh) qui stimulent la production des anticorps et les cellules T folliculaires régulateurs (Tfr) qui la diminuent. Les cellules Tfr ont été découvertes en 2011. Elles sont en nombre restreint et leurs mécanismes d’action sont peu connus à ce stade.

L’équipe de recherche a dans un premier temps redéfini les caractéristiques permettant d’identifier les Tfr. Sur cette base, les chercheurs ont pu identifier un mécanisme nouveau de régulation de la production d’anticorps. Ils montrent ainsi le rôle clé de l’interleukine-1 (IL-1), un médiateur soluble, pour déclencher ces réponses. Les cellules Tfh captent l’IL-1, ce qui les active et permet d’augmenter la réponse des anticorps ; à l’inverse, les cellules Tfr diminuent la réponse des anticorps en neutralisant l’IL-1 et en privant les cellules Tfh de cette stimulation.

« Nous cherchons à stimuler la réponse aux anticorps dans le cadre de la vaccination, ou à la diminuer dans le cadre de maladies auto-immunes », explique le professeur Klatzmann. « Cette découverte signifie donc que nous disposons d’une nouvelle méthode pour réguler la réponse immunitaire via les anticorps ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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