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Réchauffement climatique : les Européens placent la barre au plus haut

Les Européens ont placé la barre très haut, lors d'un sommet inédit à l'ONU sur le climat, appelant à réduire de moitié d'ici à 2050 les émissions de gaz à effet de serre}}, tandis que Londres invitait Washington à accepter des mesures contraignantes.

La Grande-Bretagne a affirmé qu'une conférence internationale sur le réchauffement climatique, en décembre à Bali (Indonésie), devrait adopter un objectif de réduction des émissions de ces gaz "d'au moins 50 %" des niveaux de 1990 d'ici à 2050. Un accord à Bali "devra être ambitieux", a déclaré à la presse le secrétare d'Etat britannique à l'Environnement, Hilary Benn. "Cela n'aurait aucun sens de négocier un accord qui ne nous permettrait pas de stabiliser (ces émissions) et donc d'éviter un dangereux changement climatique". Il a également appelé les Etats-Unis à cesser de s'opposer à tout engagement contraignant en matière de réduction des émissions.

Ces engagements, qui ne s'appliquent qu'aux pays industrialisés parties au Protocole de Kyoto, ont motivé la décision de George W. Bush d'abandonner ce traité en 2001. Selon lui, ils étaient trop coûteux pour l'économie américaine et injustes car ne s'appliquant pas aux pays en développement. "Nous devons tous, y compris la plus grande économie du monde - les Etats-Unis - nous engager à des réductions contraignantes.

Il est inconcevable d'espérer éviter un dangereux changement climatique sans cela", a dit M. Benn, alors que le président américain n'assistait pas au sommet. L'Union européeenne (UE), le Canada et le Japon sont en faveur d'une réduction de 50 % d'ici à 2050, avec l'objectif de limiter le réchauffement climatique à 2 degrés centigrades par rapport à l'époque pré-industrielle.

En outre, l'UE a décidé unilatéralement cette année de réduire ses émissions de 20 % d'ici à 2020 et même de 30 % si d'autres pays industrialisés en font autant. "Il faut que tous les pays industrialisés et les grands pays émetteurs s'engagent sur cet objectif d'au moins 50 % de réduction des émissions d'ici 2050", a aussi estimé le président français Nicolas Sarkozy. "C'est une exigence collective. Le sort de chacun est lié à celui de tous. C'est une exigence de solidarité. Les plus pauvres seraient les premières victimes de notre égoïsme". Il a promis de faire du changement climatique une priorité de la présidence française de l'UE au second semestre 2008.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé les dirigeants du monde à une action immédiate. "Le changement climatique et la réponse que nous y apporterons définiront notre époque et détermineront l'héritage global que nous laisserons aux générations futures", a-t-il déclaré, en demandant un progrès substantiel à Bali.Ce "défi sans précédent" exige "une action sans précédent et une prise de responsabilités sans précédent.

Votre prise de responsabilités", a-t-il lancé aux délégués d'environ 150 pays, dont 80 chefs d'Etat ou de gouvernement. Avec ce sommet, à la veille de la 62e session de l'Assemblée générale de l'ONU, M. Ban souhaitait sortir de l'impasse les efforts pour accentuer les réductions des émissions de gaz à effet de serre, qui capturent la chaleur du soleil et dérèglent le système climatique de la planète. Les pays industrialisés doivent faire preuve d'un "sens aigu des responsabilités" sur la réduction de leurs propres émissions, et ceux en développement doivent être incités à réduire les leurs "sans sacrifier leur croissance économique ou la lutte contre la pauvreté", a-t-il affirmé.

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