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Quel avenir pour l'internet mobile

Malgré son utilité évidente en théorie, l'internet mobile a jusqu'ici paru bien fade dans ses concrétisations, souffrant de connexions trop lentes et surtout de sites creux, peu lisibles et mal organisés. Mais chacune de ces lacunes pourraient être comblées dans les mois à venir. Les constructeurs de matériels s'y sont mis les premiers, pariant sur l'avenir de cette technologie pour lancer des téléphones mobiles avec de larges écrans couleur et des ordinateurs de poche dotés de modems sans fil. Le japonais Toshiba commercialise ainsi, sous sa marque ou sous celle d'Audiovox, deux PDA (personal digital assistants, ou assistants personnels numériques) pouvant se connecter l'un sur des réseaux de téléphonie mobile, l'autre sur des réseaux informatiques locaux sans fil. Les opérateurs de téléphonie mobile commencent à suivre. Les quatre premiers acteurs du marché américain prévoient de lancer à la fin de l'été des offres d'accès internet sur téléphone mobile avec des vitesses trois à quinze fois supérieure à celles d'aujourd'hui (14,4 kilobits par seconde, soit un misérable 1,8 kilo-octet par seconde) ou d'hier (9,6 kbps, ou à peine plus d'un kilo-octet par seconde), là où la plus simple des technologies filaires permet une connexion entre 42 et 56 kbps. Les derniers progrès s'opèrent dans le domaine des logiciels avec notamment un accord en mai dernier entre MSN, service d'accès à internet de Microsoft, et l'opérateur mobile américain Verizon Wireless pour le développement conjoint de logiciels et de services pour l'internet mobile. Le marché des services mobiles reste pourtant embryonnaire. "C'est une tendance qui va tout juste démarrer cette année", estime Jakob Nielsen, un des experts les plus renommés dans ce domaine. Aux Etats-Unis, pays où ils sont les plus avancés, seules 761.000 personnes accèdent à internet sur leur PDA et 3,5 millions sur un téléphone mobile, une goutte d'eau parmi les 85,1 millions d'internautes possédant une connexion personnelle, sans compter les accès depuis le lieu de travail, selon une étude de la société comScore Media Metrix réalisée au quatrième trimestre 2001. L'obstacle majeur est aujourd'hui celui de la difficulté d'utilisation, affirme Nielsen, soulignant la nécessité d'avancées dans la conception des appareils et des contenus. "Le seul point sur lequel je suis pessimiste est la qualité des premiers services. La première année, ce sera la misère", prévoit-il. "Cela ne fonctionne pas pour tout ce qui représente une grosse quantité d'informations", rappelle-t-il, du moins pour le moment car si les progrès du matériel sont réels, ceux du contenu n'arriveront que dans un an voire plus. A cette théorie du "bâtissons l'infrastructure d'abord, les services viendront ensuite", s'oppose la conception que les constructeurs attendront pour développer de nouveaux produits de s'appuyer sur une demande, découlant elle-même de l'existence d'applications convaincantes. Au premier rang des contenus susceptibles de susciter des achats de produits figurent les jeux, un marché qui atteint en 2002 un niveau record pour égaler celui des autres loisirs comme le cinéma ou la musique.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/020629/85/2no9b.html

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