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La protamine : nouvel anticancéreux ?

Des chercheurs de l'Inserm et de l'Université Paul Sabatier, dirigés par Bernard Masri, viennent de monter que la protamine a la capacité de se lier au récepteur de l’apeline, récepteur présent notamment à la surface des cellules endothéliales qui tapissent les vaisseaux sanguins. Une propriété qui favoriserait le développement de ces pathologies. Pour l’équipe toulousaine, elle pourrait en outre expliquer un effet secondaire potentiellement mortel de la protamine : l’hypertension artérielle pulmonaire.

L’apeline est une molécule présente dans de nombreux tissus de l’organisme. Selon la localisation de son récepteur, elle peut avoir différents effets physiologiques. Ainsi, au sein du système vasculaire son activation intervient dans la régulation de la pression artérielle.

Comme l’a montré l’équipe de Bernard Masri dans des précédents travaux, elle déclenche aussi la formation de vaisseaux sanguins (angiogenèse), qu'elle soit physiologique ou tumorale. D’où l’idée des chercheurs de bloquer l’activation du récepteur grâce à des molécules antagonistes, pour freiner le développement tumoral. "Comme nous ne disposions pas de molécules antagonistes efficaces, nous avons criblé une banque de 50 000 molécules pour identifier un ou plusieurs candidats. C’est ainsi que nous avons découvert cette nouvelle propriété de la protamine". Une découverte importante, qui permet d’envisager de nouvelles indications pour ce médicament : "Nous allons étudier chez la souris si, en bloquant la prolifération des vaisseaux sanguins, la protamine peut freiner le développement de tumeurs, améliorer la DMLA ou encore les rétinopathies diabétiques", annonce le chercheur.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

FASEB

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