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Le projet Diabsat expérimente la télémédecine par satellite en Midi-Pyrénées

Le Centre national d'études spatiales, le CHU de Toulouse et la région Midi-Pyrénées ont annoncé, le 12 mai, le démarrage de la deuxième action du projet Diabsat, qui expérimente trois usages de la télémédecine auprès des patients diabétiques de la région. La première campagne de dépistage itinérant des complications du diabète en Midi-Pyrénées a débuté le 17 mai dernier. Un camion, doté par la société Fleuret d'une parabole et d'équipements médicaux spécifiques à la détection de la rétinopathie, de la microalbuminurie, de l'artérite et de la neuropathie diabétiques, sillonnera le département du Gers.

Le véhicule visitera 54 communes isolées, à raison de deux à trois étapes hebdomadaires, jusqu'au mois d'octobre. Il empruntera ensuite les routes du Tarn méridional, puis du sud de la Haute-Garonne. Les patients, avertis de la date et du lieu de passage par leurs mairies, leurs médecins ou par voie de presse, peuvent s'y présenter sans rendez-vous.

Les examens, réalisés par une infirmière, sont transmis pour interprétation vers un serveur du CHU de Toulouse accessible aux médecins référents du service de diabétologie de l'hôpital de Rangueil. Les résultats sont ensuite diffusés par messagerie électronique aux patients et à leurs médecins traitants.

Cette expérience fera l'objet d'une évaluation mêlant questionnaires de satisfaction, comparaison épidémiologique des méthodes de dépistage de la rétinopathie et étude d'impact sur les remboursements des actes par l'assurance maladie.

Le projet Diabsat inclut aussi une expérimentation de la prise en charge du pied diabétique par téléexpertise. A partir d'octobre 2010, une dizaine d'infirmiers libéraux utiliseront des téléphones mobiles pour transmettre photos, relevés glycémiques et formulaires vers un serveur du CHU de Toulouse, auquel les experts désignés accèderont par un site Internet sécurisé, à l'aide d'un identifiant et d'un mot de passe.

Le dispositif reposera sur les solutions logicielles développées par l'Ordre national des syndicats infirmiers libéraux et le groupement d'intérêt économique (GIE) Medes, fondé par le Cnes et le CHU de Toulouse.

Entre 30 et 50 patients participeront à ce protocole durant six mois. Une étude comparera le rapport coût-efficacité de cette prise en charge à celui d'une démarche de consultation classique.

Diabsat intègre enfin une action d'éducation thérapeutique, dispensée dans dix pharmacies de la région pourvues de bornes interactives à écrans tactiles Tims@t, conçues par le Cnes et la société Auvea, sur lesquelles ont été installés des logiciels développés par le CHU et l'Institut de recherche en informatique de Toulouse. Les officines participantes ont été équipées de paraboles, utilisées pour les mises à jour à distances des applications.

Une étude comparative incluant environ 170 patients, dont un groupe formé à l'usage des bornes, a débuté en avril et s'achèvera en octobre 2010. L'analyse s'appuiera sur des mesures de poids et des questionnaires (connaissances hygiénodiététiques, qualité de vie) remplis avant et après l'expérience. Les résultats devraient être connus au cours du premier trimestre 2011. Le projet Diabsat est financé par le Cnes, le CHU de Toulouse et la région Midi-Pyrénées

TIS Santé

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