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Le prix du CO2 influe fortement sur le comportement des entreprises

L'argument économique aurait une réelle incidence sur le comportement écologique des entreprises françaises, telle est la conclusion du 5e atelier de l'Observatoire Énergies d'entreprises EDF. Partant du rapport récent2 de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) sur le rôle pivot du prix du carbone en tant qu'incitateur pour modifier les décisions d'investissement des acteurs de la filière énergétique, l'Observatoire Énergies d'entreprises EDF a testé les réactions des entreprises françaises (GDF-Suez Énergie Services, Veolia Environnement, Rhodia Energy Services, EDF, etc.) face à la généralisation du prix du carbone à l'ensemble de l'économie.

Bien que le prix s'avère être un élément important dans la mise en place des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre, les incertitudes actuelles sur l'évolution de ce prix dans le temps ne permettent pas d'exercer tous les effets d'entraînement pour s'engager sur un sentier de type “facteur 4” (division par quatre des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050).

Dans l'hypothèse d'une augmentation du prix de la tonne CO2, toutes les entreprises interrogées ont élaboré un plan d'actions permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le prix du carbone est apparu comme un “facilitateur” ou un stimulant supplémentaire, aidant ou accélérant des actions déjà identifiées.

Des solutions réalistes ont été évoquées comme le développement de certaines technologies (ex : photovoltaïque en film souple), l'utilisation des énergies renouvelables pour les réseaux de chaleur (biomasse, géothermie, solaire...), la récupération du méthane et du gaz naturel issus de décharges pour alimenter certains transports en commun, la construction de rocades de métro et de train pour améliorer la couverture géographique des transports collectifs, et ainsi diminuer le trafic routier. À noter, la substitution d'énergies fossiles par de la biomasse (matières organiques pouvant devenir des sources d'énergie) est un moyen d'action encore peu utilisé par les différents acteurs.

Fort de ce constat, l'Observatoire insiste sur une nécessaire restructuration de la tarification pour amener à un système énergétique bas carbone. Parmi les pistes d'évolution soulevées : l'extension du prix du carbone à des gaz hors CO2 (ex : gaz fluorés).

Enfin, le prix du CO2 peut également être perçu comme une source de financement additionnelle et stimuler les investissements en faveur des technologies permettant de réduire les émissions de CO2.

DA

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