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Prion : Une inquiétante contamination
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Tout pourrait être bouleversé : l'ensemble du dispositif sanitaire déployé pour contrer l'épidémie de vache folle et surtout sa variante humaine, une forme de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ). Une étude britannique, dirigée par John Collinge révèle, pour la première fois, qu'il pourrait exister des porteurs sains de la maladie, capables de la transmettre sans en subir eux-mêmes les effets. Des résultats obtenus, non sur l'homme, mais en injectant un prion responsable de la maladie chez le hamster dans le cerveau de souris. Les chercheurs tiennent des propos alarmistes. Ils sous-entendent que des animaux ou des hommes exposés au prion, la protéine infectieuse susceptible de contaminer d'autres espèces, pourraient transmettre l'agent pathogène sans eux-mêmes tomber malades. Ils expliquent aussi que des instruments chirurgicaux infectés par des patients apparemment sains, mais qui auraient pu être exposés à l'agent de l'encéphalopathie spongiforme bovine, transmettraient la maladie à d'autres personnes. Ils estiment que la barrière entre les espèces serait moins haute qu'on ne le croyait. Les cochons ou les poulets nourris aux farines animales et jusque-là considérés comme naturellement protégés de la contamination pourraient donc en réalité être porteurs et transmetteurs d'agents infectieux. Autant d'affirmations prises au sérieux par Londres. Le groupe d'experts chargé d'informer le gouvernement britannique sur l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) devrait étudier ces résultats lors de sa prochaine réunion, le 29 septembre. Le ministère britannique de la Santé a tenu à rassurer en soulignant dans un communiqué que les mesures de santé publique en vigueur en Grande-Bretagne «ont été introduites en partant du principe que l'infection pouvait être présente chez les animaux et les gens en l'absence de signes cliniques». Ces résultats sèment le doute dans la tête des chercheurs. «Jusqu'à présent, nous avions des modèles de souris qui pouvaient présenter des symptômes cliniques de la maladie. Sans qu'on puisse détecter la présence de protéine anormale dans leur cerveau. Là, les Britanniques montrent l'inverse», remarque Thierry Baron, chef de l'unité de virologie des agents transmissibles non conventionnels de l'Agence française de sécurité sanitaire et alimentaire (Afssa). «Ce travail pose donc aussi des questions sur les barrières d'espèces et sur leur relative résistance aux pathogènes», remarque Thierry Baron. Dans le cas des maladies à prions, la hauteur de cette barrière devra alors peut-être être corrigée à la baisse. Et surtout la façon de la mesurer devra s'adapter à ces nouvelles données.
Libération :
http://www.liberation.com/quotidien/semaine/20000830mert.html
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- Publié dans : Médecine
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