Des chercheurs de l'Institut de recherche cellulaire d'Harvard, dirigés par Douglas Melton, ont découvert une hormone dans le foie qui stimule la croissance des cellules sécrétrices d'insuline dans le pancréas en utilisant un peptide qui se lie aux récepteurs d'insuline. Ces recherches sur la souris ont également montré, après deux mois de traitement à la betatrophine, une production des cellules ? pancréatiques sécrétrices d'insuline multipliée par 15.
"Il est rare que l'on découvre une nouvelle hormone, et celle-ci est particulièrement intéressante parce qu'elle a une action très spécifique et très puissante sur le mécanisme de l'insuline", précise le Professeur Melton.
Les cellules ? pancréatiques se multiplient rapidement au cours des étapes embryonnaires et néonatales, mais leur croissance diminue considérablement à l'âge adulte.
Une diminution du nombre de ces cellules est la principale cause du diabète de type 2, une maladie métabolique qui affecte plus de 300 millions de personnes à travers le monde.
Aux États-Unis, les deux formes de diabète (type 1 et type 2) représentent 176 milliards de dollars de dépenses médicales chaque année, soit 1 500 dollars par foyer américain !
Le Professeur Melton est persuadé qu'il suffirait d'une seule injection de betatrophine par mois pour induire une activité suffisante dans les cellules ? pancréatiques, pour fournir le même niveau de régulation de la glycémie que celui obtenu chez les diabétiques de type 2 avec les injections quotidiennes d'insuline.
Avantage supplémentaire, ce nouveau mode de traitement entraînerait beaucoup moins de complications car c'est l'organisme qui produirait sa propre insuline.
Ces chercheurs soulignent également que l'utilisation thérapeutique de la betatrophine pourrait également être envisagée chez les malades atteints d'un diabète de type 1.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash