Des chercheurs de l’Université McGill (John White et David Goltzman) viennent d'éclaircir les mécanismes biochimiques par lesquels la vitamine D exerce un effet protecteur contre le cancer. Ces scientifiques ont montré que la vitamine D avait le pouvoir d’inhiber à la fois la production et la fonction de la protéine cMYC qui contrôle la division cellulaire et dont l'activité est liée à plus de la moitié de tous les cancers.
Normalement, une alimentation variée et une bonne exposition au soleil pendant le printemps et l’été suffisent à produire et à stocker une quantité suffisante de vitamine D. Toutefois, dans de nombreuses régions du monde, les populations souffrent encore de carence en vitamine D directement liée à un régime alimentaire déséquilibré et à un manque d'exposition à la lumière du soleil. Or, on sait à présent qu'un apport insuffisant en vitamine D est fortement corrélé à un risque accru de développer certains cancers, comme les cancers ORL.
"Grâce à nos recherches, nous avons pu préciser le rôle de la vitamine D en matière de régulation de la prolifération cellulaire et nous avons montré que la vitamine D agit sur la production de la protéine cMYC mais exerce également une action puissante sur le gène MXD1."
Ces travaux montrent que la vitamine D exerce bien une action inhibitrice sur la protéine cMYC, ce qui ralentit à la fois l'apparition et la dissémination des cellules cancéreuses. Ces recherches confirment également l'intérêt préventif d'une supplémentation en vitamine D pour certaines populations qui pourraient être ainsi mieux protégées du cancer .
Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash