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Premiers tests sur des humains d'un vaccin contre le sida

Une vingtaine de volontaires non porteurs du virus VIH, dont un député britannique, ont été le 31 août les premiers à être vaccinés avec un nouveau produit qui, s'il démontrait son efficacité, serait très vite utilisé en Afrique où le sida fait rage. Le responsable de ces tests, le docteur Andrew McMichael, du Conseil de recherche médicale britannique (MRC), a estimé que ces essais étaient "une étape indispensable au cours d'un effort international pour sauver des vies". Dix-huit personnes participeront à la première phase de ces tests en Grande-Bretagne et, si le vaccin se révèle sûr, il sera testé à Nairobi au Kenya d'ici trois à six mois, a indiqué le MRC dans un communiqué. "Si tout se passe bien au cours de ces premiers tests, nous irons en Afrique et à terme, nous testerons le vaccin sur des gens pour qui le risque d'infection au VIH est élevé", a déclaré McMichael à la BBC. Pour le Dr. Seth Berkley, président de l'Initiative internationale pour un vaccin contre le sida, ces 18 volontaires, non porteurs du virus et ne faisant pas partie des catégories considérées "à risques", sont les héros de cette expérience. Le Pr McMichael a expliqué que la sécurité était le premier objectif de ces essais. "La première chose que nous avons à faire, c'est s'assurer que ce vaccin est réellement et absolument sans danger." "Nous pensons qu'il sera sûr, mais nous devons le vérifier pour en être certains", a-t-il ajouté. Ce vaccin est le premier élaboré spécifiquement pour combattre la souche du virus observée en Afrique, appelée souche "A". Il a obtenu l'autorisation d'être testé sur des humains le mois dernier. Il s'agit d'un "vaccin à l'ADN", créé avec le bagage génétique du virus. Il a été développé après la découverte par des médecins que certaines prostituées au Kenya, où la souche "A" est dominante, ne contractaient pas le VIH. Les scientifiques pensent que ces cas s'expliquent par le fait que les systèmes immunitaires de certaines personnes peuvent détruire le virus avec des cellules appelées "cellules-T". Le Dr. McMichael a expliqué que les chercheurs allaient donc utiliser les tests britanniques pour voir quel type de réponse immunitaire il stimule. Le Dr. Evan Harris, un député britannique libéral-démocrate a expliqué avoir accepté de participer à ces essais cliniques car il pense qu'un vaccin efficace est le seul moyen de combattre la maladie et s'est déclaré heureux d'être impliqué dans des essais aussi importants. "Je suis persuadé que ce vaccin est sûr et qu'il permettra au système immunitaire de protéger contre les infections au VIH", a-t-il déclaré. Selon les spécialistes, un vaccin serait le seul moyen de lutter efficacement contre l'épidémie de sida qui a déjà tué près de 19 millions de personnes dans le monde. Mais il faudra sans doute encore attendre une dizaine d'années avant qu'un vaccin, sûr, soit utilisé à l'échelle planétaire.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/000831/2/maag.html

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