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Une première mondiale et une avancée majeure dans le traitement chirurgical de l’épilepsie réfractaire
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Une étude clinique réalisée par le Professeur Didier SCAVARDA, chef du service de neurochirurgie infantile, en collaboration avec le Professeur Fabrice BARTOLOMEI, chef du service d’épileptologie et de rythmologie cérébrale (Hôpital de la Timone – AP-HM et Aix-Marseille Université) vient de montrer qu'il est possible, sur certains patients épileptiques, de procéder à une déconnexion partielle efficace à 100 % de l'hémisphère cérébral lésé, sans détérioration des fonctions cognitives.
De nombreux patients ayant subi des accidents vasculaires cérébraux précoces, parfois en période anténatale, développent par la suite une forme d’épilepsie réfractaire aux traitements médicamenteux. Les crises brutales et les chutes consécutives contraignent ces personnes à porter constamment un casque et sont un obstacle majeur à leur intégration sociale. La technique chirurgicale la plus couramment utilisée est alors l’hémisphérotomie. Celle-ci consiste à déconnecter totalement l’hémisphère cérébral lésé, contraignant le patient à ne vivre qu’avec une moitié de son cerveau. Il s’agit d’une intervention lourde qui a pour conséquence une aggravation du déficit de langage et bien souvent une altération de la vue.
La technique mise au point par le Professeur Didier SCAVARDA et ses équipes s’appuie sur une exploration inédite du cerveau par stéréo-électro-encéphalographie (implantation d’électrodes intracérébrales).
Le constat est que la zone épileptogène est bien souvent beaucoup plus localisée qu’on ne le croyait, permettant un geste chirurgical de déconnexion partielle « sur-mesure », adapté à chaque patient et ne causant pas d’aggravation des déficits visuel et langagier.
Par ailleurs, l’amélioration globale de la qualité de vie et du pronostic fonctionnel est constamment rapportée par les familles. Déjà pratiquée sur six patients, la technique s’est avérée efficace à 100 %, avec une interruption des crises et une meilleure intégration sociale.
Article rédigé par Georges Simmonds
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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