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Polyarthrite rhumatoïde : résultats prometteurs pour un vaccin expérimental
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Un vaccin expérimental contre la polyarthrite rhumatoïde, testé par des scientifiques britanniques du King's College de Londres, s’est révélé prometteur pour empêcher la contraction de cette maladie chronique qui provoque une inflammation douloureuse des articulations. Une découverte à même de changer le quotidien de millions de personnes. Un vaccin, injecté de façon hebdomadaire dans l’estomac ou la cuisse, a réduit de 80 % le risque de développer la polyarthrite rhumatoïde. Si ce principe actif – l’abatacept – est déjà prescrit pour les personnes souffrant de la maladie, il s’avérerait efficace pour ralentir la progression de la pathologie chez les personnes présentant de premiers symptômes, voire à l’arrêter. Les scientifiques ont salué ces résultats « prometteurs » affirmant qu’« il est désormais possible de prévenir l’apparition de la polyarthrite rhumatoïde ».
La polyarthrite rhumatoïde touche environ 20 millions de personnes dans le monde. C'est est une maladie chronique particulièrement douloureuse qui provoque une inflammation des articulations et peut causer de graves lésions. Cette pathologie peut même devenir handicapante, les personnes atteintes ayant du mal à se déplacer et à accomplir les tâches quotidiennes. Jusqu’à présent, il n’existait aucun traitement permettant d’empêcher la contraction de la maladie. « Dans le cas de la polyarthrite avérée, l’abatacept réduit déjà l’inflammation », précise à Libération le professeur Xavier Mariette, chef du service de rhumatologie de l’hôpital Bicêtre (Val-de-Marne).
Dans cet essai, les chercheurs se sont concentrés sur les cas de 213 patients présentant un risque précoce de polyarthrite rhumatoïde, venant du Royaume-Uni et des Pays-Bas. 110 d’entre eux ont reçu le médicament à base d’abatacept, et les autres affectés à un groupe placebo. Après douze mois de traitement, 92,8 % du groupe abatacept n’avaient pas développé la maladie, contre 69,2 % dans le deuxième échantillon. En outre, les personnes ayant reçu le traitement ont toutes connu une amélioration de leur qualité de vie, avec des douleurs articulaires beaucoup plus faibles.
Ce traitement serait donc capable de prévenir l’apparition d’une vraie polyarthrite lorsqu’il est donné. Mais la maladie revient en cas d'arrêt du traitement. Dès lors, faut-il envisager un traitement à vie, pour quels patients et avec quels effets à long terme ? Telles-sont les questions que devront élucider de futures recherches...
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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