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Pneumonie: confirmation par l'OMS de la responsabilité du coronavirus

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mercredi que le virus à l'origine du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) avait été formellement identifié. Les chercheurs de Hong Kong qui ont décrypté son code génétique ont quant à eux confirmé qu'il avait été transmis à l'homme par des animaux. Le virus mortel a fait huit nouvelles victimes en Asie mercredi: cinq décès ont été enregistrés à Hong Kong, deux à Singapour et un dans la province chinoise de Canton, où l'épidémie serait née. Au total 162 personnes sont mortes dans le monde, principalement en Asie, et plus de 3.000 personnes ont été contaminées dans près de 25 pays. L'OMS a précisé depuis Genève que le virus mortel avait été identifié par des chercheurs de l'université Erasmus de Rotterdam (Pays-Bas). Ces derniers ont inoculé le coronavirus à des singes et ont découvert que les animaux développaient des symptômes identiques à ceux de l'homme. Ce test constitue une étape-clé dans la vérification des causes de cette pneumonie atypique. Par ailleurs, des chercheurs hongkongais ont maintenu que ce virus avait été transmis à l'homme par des animaux. "Ce virus n'existe pas à l'origine chez les humains, il vient vraiment d'animaux", a affirmé Yuen Kwok-yung, microbiologiste de l'université de Hong Kong lors d'une conférence de presse. Pour les scientifiques, ce virus est une nouvelle version du coronavirus, qui provoque des rhumes chez les hommes. "Ce virus ne ressemble à aucun des virus humains ou animaux connus", a observé Malik Peiris, un autre microbiologiste de l'équipe de Hong Kong. "C'est quelque chose qui est nouveau pour la science." De plus amples recherches seront nécessaires pour déterminer l'espèce animale responsable de la transmission de la maladie à l'homme. Les chercheurs de l'université de Hong Kong constituent la troisième équipe à publier le code génétique de ce virus depuis le week-end dernier. Ils estiment, sans avoir pu le prouver, qu'une mutation du virus initial pourrait être à l'origine de la contamination de 300 personnes dans une seule résidence de l'ex-colonie britannique. La Chine, d'où la maladie serait originaire, a enregistré mercredi son 65e décès dû à la maladie. L'Organisation mondiale de la santé juge que le pays a minoré le nombre de cas de pneumonie atypique. Selon l'OMS, les hôpitaux militaires de Pékin n'auraient pas communiqué leurs chiffres, et 100 à 200 personnes auraient été infectées à Pékin, contre 37 officiellement. Quatre d'entre elles seraient mortes, sans que les autorités chinoises l'ait annoncé. L'OMS souhaite à présent se pencher sur la situation dans d'autres provinces qui pourraient être touchées. La gravité de l'épidémie est imputée en partie au silence des responsables officiels chinois. La pneumonie atypique, qui a débuté en novembre dans le Guangdong, province voisine de Hong Kong, n'avait été révélée hors de Chine que le 12 mars. Singapour, troisième foyer de l'épidémie en Asie - mais 4ème dans le monde après le Canada -, a annoncé trois décès supplémentaires. Il s'agit de proches de gens déjà malades. La virulence du SRAS inquiète le monde entier et les mesures de contrôle de voyageurs se renforcent et s'étendent après les simples mises en gardes lancées le mois dernier. En Australie, les personnes en provenance des régions frappées par l'épidémie seront interdites dans les hôpitaux pendant une période de dix jours suivant leur arrivée sur le territoire national, ont annoncé les autorités sanitaires. Le Pr Richard Smallwood a affirmé que seuls les malades nécessitant des soins intensifs pourront être accueillis tandis que les autres devront retarder leurs venue à l'hôpital. "La majorité des contaminations du SRAS dans le monde ont eu lieu dans des hôpitaux" a-t-il souligné.

AP : http://fr.news.yahoo.com/030416/5/35eap.html

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