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Plant Advanced Technologies met au point la première molécule pharmaceutique issue de racines de plantes

La biotech Plant Advanced Technologies (PAT) exploite le très prometteur et nouveau filon de la traite des plantes. Concrètement, la société de Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) stimule des végétaux pour extraire les molécules actives en plongeant leurs racines dans un bain solvant.

La technologie issue du laboratoire Agronomie et environnement (INRA-Université de Lorraine) est développée depuis 2005 par l’entreprise qui emploie 42 personnes et cultive 3 hectares selon cette méthode. Grâce à elle, PAT a mis au point plusieurs actifs cosmétiques et développe aujourd’hui une première molécule pharmaceutique, un anti-psoriasis, une maladie chronique de la peau.

« Notre produit actif est issu de l’optimisation chimique d’une molécule naturelle produite grâce à la technologie de plantes à traire. Elle pourrait se substituer aux traitements locaux à base de cortisone dont l’usage est limité dans le temps et peut entraîner des effets indésirables », détaille Frédéric Bourgaud, directeur recherche et développement.

Pour porter cette molécule tout en maîtrisant les risques, l’entreprise a créé une filiale, Temisis. Les essais précliniques ont démontré son efficacité sur les animaux. Pour engager les premiers tests sur l’homme (phase 1 et 2a), PAT prévoit de lever une dizaine de millions d’euros au 2e semestre 2018. L’entreprise pourrait concéder par la suite des licences d’exploitation à de grands groupes pharmaceutiques et bénéficier de leur effet de levier pour valider les étapes suivantes. PAT serait ensuite en mesure de produire la nouvelle molécule, une fois celle-ci commercialisée.

La biotech ne compte pas pour autant se limiter à sa technologie de plantes à traire. Elle a notamment développé une plate-forme de production d’anticorps monoclonaux à visée vétérinaire, des anticorps produits par des clones de cellules spécialisées issues du système immunitaire. Intéressé par ce concept, le laboratoire vétérinaire Vetoquinol à Lure (Haute-Saône) a pris une participation de 2 % en novembre 2017 au capital de PAT. « Un médicament sur deux produits par l’industrie pharmaceutique est un anticorps monoclonal », pointe Frédéric Bourgaud.

PAT collabore parallèlement avec la division Agro du géant BASF sur un produit alternatif aux pesticides. "Traquer les composés actifs dans les plantes est parfois plus efficace que d’essayer de les synthétiser au hasard, par voie chimique", souligne le directeur recherche-développement.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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