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La perte de mémoire pourrait être due à des AVC silencieux
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Des accidents vasculaires cérébraux (AVC) non détectés semblent être l'une des causes du déficit de mémoire, selon une étude américaine. Cela apporte une explication supplémentaire au déclin de certaines capacités cognitives. Et peut-être à la maladie d'Alzheimer...
Les accidents vasculaires cérébraux sont plus fréquents qu’on ne le croit. Mais la plupart du temps ils se révèlent asymptomatiques, ne touchant que quelques neurones. On les dit silencieux. Il semblerait qu’ils puissent se produire à partir de 30 ans et une personne sur trois en est victime chaque année dès 70 ans. Pris un à un, ces AVC n’ont que peu d’incidence, mais au fil du temps, les conséquences peuvent se faire remarquer. Une étude menée par des chercheurs de l’université Columbia de New-York (États-Unis) et publiée dans Neurology démontre leurs impacts sur la mémoire.
La mémoire est un processus très complexe. L’un de ses sièges cérébraux serait l’hippocampe, une petite structure comprise dans le lobe temporal médian du cerveau des mammifères. C’est là que seraient stockés bons nombres de souvenirs que l’on peut exprimer verbalement (culture générale, faits vécus dans le passé). Des études précédentes avaient soutenu qu’un hippocampe de petite taille était associé au déclin cognitif.
Un lien entre capacités cognitives et nombre d'AVC silencieux
Dans ce travail de recherche, les auteurs ont passé à l’IRM 658 sujets sains âgés de 79 ans en moyenne et les ont également soumis à des tests de mémoire, de langage, de vitesse de traitement de l’information et de perception visuelle. Parmi ces participants, 174 (soit 26 %) avaient des AVC silencieux.
Ces sujets se sont révélés moins performants dans les différents tests intellectuels, y compris ceux portant sur la mémoire, que leurs camarades, indépendamment de la taille de leur hippocampe. Cela démontre donc que le volume de l'hippocampe n'est pas la seule donnée servant à estimer le déclin des capacités cognitives, mais que ces infarctus cérébraux jouent bel et bien un rôle.
Les facteurs de risques de ces AVC sont l’obésité accompagnée de son lot de maladies cardiovasculaires, ainsi que l’hypertension ou encore le cholestérol. Les dégâts qu’ils causent, même à petite échelle, sont irréversibles.
Adam Brickman, l’un des coauteurs de l’étude, croit même que les implications de cette découverte peuvent aller plus loin que la simple prévention du déclin cognitif naturel lié à l’âge. « Je pense qu’on est au début d’une histoire [médicale] dans laquelle [on considère que] les maladies cardiovasculaires contribuent aux symptômes de la maladie d’Alzheimer. » C’est en tout cas dans cette voie que les recherches vont poursuivre.
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- Publié dans : Médecine
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