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Des pavés purifiant l'air testés aux Pays-Bas

L'université de Hengelo aux Pays Bas affirme avoir développé et testé, sur la base d'une invention japonaise, des pavés contenant du dioxyde de titane, qui transforment les particules d'oxydes d'azote (NOx) émis par les voitures en nitrates inoffensifs, à l'aide du soleil. "Une averse de pluie et tout est propre", affirme l'université dans un communiqué. Les particules de NOx sont la cause des pluies acides et du smog.

D'ici la fin de l'année, la rue d'Hengelo sera pour moitié recouverte des nouveaux pavés, verts, alors qu'une autre moitié sera laissée comme elle est actuellement. "En mesurant (dès le début 2009) la qualité de l'air dans les deux parties, nous pourrons montrer l'efficacité des pavés", explique l'Université de Twente, qui prévoit de publier les résultats à l'été prochain. "La province d'Overijssel y voit une manière d'améliorer la qualité de l'air. (...) Ce projet est très important pour le pays entier", poursuit-elle. Une rue de Hengelo, une petite ville de l'est des Pays-Bas, va être partiellement recouverte de pavés purifiant l'air, une technique qui pourrait faire progresser la lutte contre la pollution, ont annoncé des scientifiques de l'Université de Twente.

Le Conseil Général des Hauts-de-Seine teste actuellment un bitume antipollution placé sur une route départementale de la commune de Vanves. La composition de ce bitume élaborée par Calcia, un cimentier italien : mélange de ciment et de dioxyde de titane, ajouté à du goudron. Cela permettrait d'absorber jusqu'à 80 % des dioxydes d'azote rejetés par les véhicules. Une expérimentation à Segrate (Italie) a permis de mettre en évidence l'efficacité des matériaux dépolluants en conditions réelles en extérieur. L'activité dépolluante de 7.000 m2 de mortier formulé avec ce ciment a été comparée à la même surface en enrobé sur le passage de 1000 voitures par heure. Une réduction de 60 % de la teneur en NOx a été constatée avec la surface traitée à base de ciment TX Aria de Calcia.

Eurovia, la filiale du groupe Vinci, a mis au point pour sa part un mur fabriqué en bois de béton, un matériau fait à partir de ciment et de copeaux de bois recyclé. Très léger et alvéolé, ce matériau est un excellent isolant acoustique. Mais dans le cas de ce mur, les alvéoles contiennent en plus du dioxyde de titane.

Or, l'oxyde de titane a la propriété de décomposer les oxydes d'azote (NOx) grâce aux rayons du soleil. Le procédé est appelé photocatalyse, car ce sont les rayons UV qui accélèrent la réaction chimique d'oxydation. Les oxydes d'azote sont transformés en nitrates, en partie neutralisés par les ions calcium et carbonate du ciment, et en partie éliminés lorsque l'eau de pluie ruisselle sur le mur.

Enfin, il faut signaler le projet européenn Picada qui a lui aussi pour objectif la mise au point de matériaux dépolluants par photocatalyse. GTM construction, qui a entre autres participé au projet, a mis au point toute une gamme de revêtements translucides, enduits et peintures à base de dioxyde de titane, exploitables sur des grandes surfaces. Des scientifiques japonais ont calculé que si 70 % des bâtiments d'une rue étaient traités avec des produits de ce type, la pollution atmosphérique au dioxyde d'azote réduirait d'un tiers. Reste que ces revêtements sont deux à trois plus chers que les revêtements ordinaires et qu'ils ne sont malheureusement pas efficaces contre le CO2.

AFP

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