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Pau Béarn Pyrénées installe une « biofactory » pour la production de 10 énergies vertes

La transition énergétique comme moteur de relance économique locale ! Tel est l’engagement pris par la communauté d’agglomération Pau Béarn Pyrénées qui ambitionne d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2040. Elle entend même favoriser la production d’énergies renouvelables, et plus particulièrement l’émergence d’une filière hydrogène.

C’est dans ce cadre que la commune a confié l’exploitation de l’unité de dépollution des eaux usées de Lescar et la construction d’unités de méthanisation au groupement composé de Storengy, Egis, Sogea/Vinci et Camborde Architectes, et mené par Suez. Le contrat signé entre les différentes entités du projet, d’un chiffre d’affaires cumulé de 79 millions d’euros, sera effectif à compter du 1er janvier 2022 pour une durée de 17 ans.

« L’Agglomération Pau Béarn Pyrénées s’appuie sur les expertises scientifiques et techniques de SUEZ et de ses partenaires pour poursuivre son adaptation au changement climatique. Les eaux usées constituent un élément majeur dans la dynamique écologique de ce territoire qui bénéficiera d’ici deux ans de deux premières - techniques et technologiques – mondiales visant à accroître la production de biométhane », a déclaré Maximilien Pellegrini, directeur général délégué Eau France de Suez.

L’unité de Lescar, connectée avec les infrastructures du site environnemental Cap Ecologia, jouera un rôle central en devenant une véritable « station de production d’énergies et de ressources issues des eaux usées ». La future « Biofactory » à énergie positive nécessitera 2 ans de travaux et développera 10 énergies vertes : biométhane, méthane de synthèse, Biochar (valorisable énergétiquement par ValorBéarn ou en compostage pour l’amendement agricole), chaleur, électricité, engrais azoté, oxygène, hydrogène vert, eau réutilisée, cultures maraîchères.

Le projet reposera sur deux procédés technologiques pour augmenter la quantité de biométhane produit par la nouvelle unité de méthanisation. « L’ultra-déshydratation par carbonisation hydrothermale », cette nouvelle technologie, divise par 4 le volume de boues d’épuration tout en consommant 3 à 4 fois moins d’énergie qu’un sécheur thermique conventionnel. Autre avantage, cette technologie produit une nouvelle matière supplémentaire, le Biochar, facilement valorisable.

La « méthanisation catalytique », ce second procédé innovant mis en place par Storengy (filiale d’Engie), transformera la totalité du CO2 émis en méthane de synthèse. De plus, cette technologie permettra de porter la production supplémentaire, à terme, à 4400 MWh/an de gaz vert et d’obtenir un bilan carbone sans équivalent. Par ailleurs, la production totale du biométhane par le site sera de 13.000 MWh/an, soit l’énergie équivalente au chauffage de 1200 foyers, précise Suez.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Environnement Magazine

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