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Orange expérimente un pacemaker communicant

Juillet signe la concrétisation du partenariat entre l’opérateur télécoms Orange et le fabricant de pacemakers Sorin. Leur premier dispositif communicant va être expérimenté en France durant cinq mois, dans l’objectif d’être commercialisé en Europe début 2012.

C'est une étape de taille pour Orange dans la e-santé. Le système de suivi à distance en télécardiologie a été développé avec le spécialiste italien des dispositifs médicaux cardiovasculaires Sorin, qui  réalise un tiers de son chiffre d’affaires en France. Grâce à des capteurs 3D implantés pour mesurer l’activité du patient, le pacemaker pourra transmettre les informations à un boîtier placé dans la chambre. Doté d’un logiciel que les deux entreprises testaient depuis quelques mois aux Etats-Unis et en Europe, le système devrait être capable de détecter les signes de dégradation de l’état de santé du patient. Et dans ce cas, une alerte est alors envoyée au cardiologue, pour éviter l’hospitalisation d’urgence, avec deux semaines d’anticipation !

Traditionnellement, les pacemakers de Sorin étaient dotés d’une mémoire enregistrant tous les éléments se produisant, mais qu’il fallait vider à l’hôpital pour réaliser la lecture des données. Le système développé avec Orange, lui, est autonome pour transmettre chaque nuit les informations au boîtier. Sa batterie implantée à une durée de vie est de neuf ans. La difficulté a donc été de trouver un bon équilibre entre le volume de la batterie et le volume d’informations à transmettre.

Présenté comme facile à utiliser, cette solution "permet une surveillance quotidienne et des suivis planifiés des paramètres de l’appareil implanté". Elle peut également jouer un rôle préventif dans les épisodes de décompensation dans l’insuffisance cardiaque, explique-t-on chez Sorin.

Lancé en France et simultanément en Allemagne, Italie, Espagne et Royaume-uni au 1er semestre 2012, son modèle économique est déjà défini : Orange fournira son système à son client Sorin, qui les vendra aux médecins et hôpitaux. Si le dispositif devrait être pris en charge par la sécurité sociale,  les frais de médecins risquent de ne pas être remboursés. Mais d’ici là, l’opérateur de télécoms mise sur la vigilance : "surveiller l'activité cardiaque est une solution lourde qui implique que nous prenions beaucoup de précautions, précise-t-il à l’Usine Nouvelle. S'il y a le moindre souci durant la phase de test, nous n'hésiterons pas à allonger le cycle du projet".

L'Usine Nouvelle

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