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Orange et Free vont cofinancer la fibre optique dans les zones peu peuplées

France Télécom vient de signer avec Free (Iliad) un accord pour cofinancer les réseaux de fibre optique, pour l'Internet à très haut débit, dans une soixantaine d'agglomérations situées dans des zones peu et moyennement peuplées, et annoncé discuter activement avec d'autres opérateurs.

L'accord signé avec Free porte sur "la soixantaine d’agglomérations dans lesquelles Orange a l’intention de démarrer les déploiements de la fibre en 2011 et 2012", a indiqué Orange, sans détailler la liste. Il permet de commencer le déploiement de la fibre en dehors des zones très denses "de manière rapide et économiquement raisonnable", s'est félicité Free. Cet accord porte à l'horizon 2020 sur 5 millions de foyers dans environ 1.300 communes, villes moyennes ou dans des zones rurales.

En réponse à un appel du gouvernement aux opérateurs à chiffrer leurs projets d'investissements dans la fibre optique, France Télécom s'était engagé en février à consacrer deux milliards d’euros d’ici 2015 au déploiement de la fibre optique. L'opérateur historique compte ainsi apporter l'Internet à très haut débit dans 3.600 communes, qu'elles soient urbaines ou rurales, avec une couverture de 10 millions de foyers en 2015 et 15 millions en 2020, soit près de 60 % des foyers français.

Free avait lui promis d'investir un milliard d'euros dans la fibre optique d'ici 2012.

Ni Orange, ni Free n'ont précisé les modalités financières de leur accord, qui ne modifie pas les plans d'investissements déjà annoncés par les deux groupes. L'opérateur historique et le trublion de l'internet ont longtemps été à couteaux tirés, mais depuis quelques mois, ils travaillent main dans la main sur plusieurs sujets. Ils ont ainsi conclu un accord en mars pour que Free, qui doit se lancer dans le mobile en 2012, puisse utiliser les réseaux mobiles d'Orange en plus des siens, garantissant ainsi à ses futurs clients une couverture nationale et un accès à la 3G, qui permet l'internet mobile.

France Télécom avait publié 2 jours avant la signature de l’accord les modalités de son "offre de gros" pour mutualiser les réseaux de fibre optique dans les zones peu denses. Le groupe "poursuit par ailleurs ses discussions de manière active et constructive avec les autres opérateurs intéressés", a-t-il indiqué.

Le gouvernement a saisi l'occasion pour appeler les deux autres opérateurs nationaux Bouygues Telecom et SFR à se lancer dans le cofinancement. "Je souhaite que d'ici la fin de l'année, les quatre principaux opérateurs aient signé des accords de coinvestissement dans les zones les moins denses du territoire", a réagi dans un communiqué le ministre de l'Economie numérique Eric Besson, en rappelant l'objectif de "2 millions de foyers équipés en fibre optique d'ici la fin de l'année", fixé par le gouvernement.

L'Arcep, le régulateur des télécoms, a prévu que, dans les zones très denses, c'est-à-dire les vingt plus grandes villes françaises, chacun des opérateurs devait déployer sa propre fibre jusque dans les habitations. En revanche, dans les zones où la population est plus clairsemée et l'investissement donc moins facile à amortir, les opérateurs peuvent s'associer pour construire des réseaux. Chacun reste toutefois libre de commercialiser des offres sous sa marque, et d'en déterminer le prix pour l'utilisateur final.

Orange

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