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Les ondes radio pour surveiller les bâtiments

Dans le but de réaliser des surveillances de lieux sans caméras, deux scientifiques de l'université de l'Utah cherchent à déterminer avec précision les mouvements de personnes dans une certaine zone en passant par les ondes radio. En fait, ils tentent d'améliorer un procédé déjà existant, appelé VRTI (Variance-based Radio Tomographic Imaging), qui permet, grâce à des émetteurs-récepteurs radio disposés autour d'un bâtiment par exemple, de détecter la variation des ondes radio de tout objet en mouvement à l'intérieur de ce périmètre. "C'est comme une technologie pour voir à travers les murs", explique pour L'Atelier, Neal Patwari, directeur du SPAN Lab et co-auteur du projet. Malheureusement, le système initié en 2009 souffre de limites, d'où la nécessité de l'améliorer.

"Nous nous sommes aperçus que le VRTI ne distinguait pas les mouvements humains de celui d'autres éléments comme des arbres ou des drapeaux, que nous appelons 'mouvement intrinsèque' et qui ne bougent que dans un espace délimité", ajoute le chercheur. Qui précise que pour l'ancien système, l'effet du vent dans les branches des arbres autour d'un bâtiment est similaire aux pas d'une personne marchant à l'intérieur. Les chercheurs ont donc développé deux nouveaux algorithmes, capables de trouver la signature spatiale d'un mouvement intrinsèque dans une certaine zone et de l'occulter, soit totalement (SubVRT), soit partiellement (LS-VRT).  Ainsi, il sera possible de repérer les variations des ondes des objets qui n'affectent toujours qu'un endroit précis et de les diminuer afin de faire ressortir uniquement les mouvements d'une personne.

Les performances de ces nouveaux systèmes en termes de reconnaissance et de précision seraient augmentées de 60 % par rapport au VRTI classique. Un calibrage sans déplacement humain est pour l'instant nécessaire. Lorsque ce ne sera plus le cas, le procédé pourrait être utile dans toutes les situations où localiser des personnes est une nécessité. "On peut penser aux incendies ou aux prises d'otages par exemple. Il suffira aux policiers ou aux pompiers de déployer les capteurs autour du bâtiment pour observer les allées et venues des personnes à l'intérieur", prévoit Neal Patwari. Cela pourrait également à terme remplacer des caméras de surveillance dans certains secteurs sensibles ou sécurisés, permettant le déclenchement des alarmes ou l'arrêt des machines si un humain s'introduit sans autorisation dans la zone.

L'Atelier

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