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Une nouvelle voie dans le traitement de la schizophrénie
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L’inflammation est une réaction normale de l’organisme face à une agression physique, biologique ou psychique. Mais dans certaines circonstances pathologiques, cette inflammation peut devenir chronique. Cette inflammation périphérique chronique a été associée de façon répétée au risque de déclenchement et d’entretien de troubles psychiatriques majeurs, comme la schizophrénie.
L'équipe du Docteur Guillaume Fond (Hôpital Sainte Marguerite de Marseille) a voulu savoir si l’inflammation de bas grade pouvait influencer la réponse au traitement antipsychotique chez les patients avec schizophrénie.
Cette étude a porté sur 609 patients consultant dans les centres experts en schizophrénie, âgés en moyenne de 32 ans. Environ un patient sur dix était identifié comme « ultra-résistant », c’est-à-dire qu’il présentait encore des symptômes significatifs de schizophrénie malgré un traitement par clozapine, considéré comme le traitement antipsychotique le plus efficace.
L’inflammation périphérique était mesurée par une protéine sanguine, la C-reactive protéine ultrasensible, utilisée en pratique courante. Ces travaux ont pu montrer une nette corrélation entre la résistance au traitement et le niveau d’inflammation périphérique de bas grade et la durée de la maladie, indépendamment de facteurs confondants comme l’âge, le sexe, le tabagisme et le surpoids.
Cette étude ouvre une nouvelle voie dans le traitement de la schizophrénie, par l’ajout au traitement de molécules ayant des propriétés anti-inflammatoires chez les patients présentant une résistance au traitement antipsychotique.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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