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Une nouvelle génération d'éoliennes marines flottantes
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La première éolienne marine française est en construction et sera mise en service d'ici à la fin de l'année. Il s'agit d'une éolienne flottante conçue par Ideol, start-up de La Ciotat. La jeune entreprise s'est alliée à Bouygues Travaux Publics pour la construction de sa fondation flottante en ciment, sa spécialité, et à l'École centrale de Nantes, qui a mis à disposition sa plate-forme d'essais en mer au large du Croizic, en Loire-Atlantique.
Ideol a par ailleurs été retenu comme l'un des quatre projets de fermes pilotes d'éoliennes flottantes attribués par le gouvernement, celle prévue au large de Gruissan, en Méditerranée. Il est associé au producteur d'énergie Quadran, qui a choisi son flotteur en béton.
Ideol, créé par Paul de La Guérivière et Pierre Coulombeau, est également présent sur le marché japonais. Hitachi Zosen lui a confié le design et l'ingénierie de la fondation de deux démonstrateurs, l'un en acier (en construction actuellement), l'autre en béton. Enfin, l'entreprise a aussi signé des accords avec le groupe taïwanais China Steel pour des parcs prévus pour 2019 et, il y a quelques jours, avec le britannique Atlantis Resources pour développer 1,5 gigawatt de projets éoliens flottants au Royaume-Uni, dont une première tranche de 100 MW d'ici à 2021.
Après avoir pris beaucoup de retard dans l'éolien maritime "posé" (c'est-à-dire arrimé au fond), freiné par de nombreux recours d'associations, la France pourrait bien combler cette lacune grâce à l'éolien flottant. Les machines peuvent être installées au-delà de 40 mètres de profondeur, la limite pour l'éolien posé, ce qui réduit la pollution visuelle.
Le flotteur d'Ideol a la particularité d'être en béton et d'avoir la forme d'un anneau carré de 36 mètres de côté sur 9,50 mètres de haut avec une ouverture centrale. À l'intérieur, le ballottement de l'eau s'oppose au mouvement du flotteur provoqué par la houle et équilibre l'ensemble arrimé au fond par des filins. Moins cher à construire, trois fois plus léger que celui de ses concurrents qui préfèrent l'acier, l'équipement doit encore faire la preuve de sa compétitivité par rapport aux autres solutions et de la viabilité économique de l'éolien flottant.
C'est l'objet du projet Floatgen qui sera exploité dans deux ans. L'entreprise, qui emploie 60 personnes, a réalisé en 2015 un chiffre d'affaires de 2,8 millions et dégagé un résultat net de 860.000 euros. Elle table sur 4 millions pour 2016. Mais les perspectives sont plus importantes pour les prochaines années. Paul de La Guérivière évalue le marché potentiel des fondations d'éoliennes flottantes en France, au Japon et au Royaume-Uni, à 20 milliards d'euros.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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