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Un nouvel anticoagulant réduit la mortalité et la rechute en cas d'infarctus

Selon une étude clinique publiée le 13 novembre, les personnes hospitalisées pour un infarctus et traitées avec un nouvel anticoagulant, le Xarelto, ont un risque de rechute ou de mortalité nettement réduit.

Le Xarelto – rivaroxaban, nom de la molécule – qui est administré oralement en combinaison avec un anticoagulant standard, présente en revanche plus de risques d'hémorragie importante que les autres traitements visant à rendre le sang plus fluide, ont souligné les auteurs de cette étude clinique parue dans la version en ligne de la revue médicale américaine New England Journal of Medicine. Les résultats ont été simultanément présentés à la conférence annuelle de l'American Heart Association à Orlando en Floride.

Ces chercheurs ont suivi plus de 15 000 patients de différents pays hospitalisés à la suite d'une crise cardiaque ou d'une angine de poitrine instable. Une partie de ces malades pris au hasard ont été traités avec le Xarelto combiné à un anticoagulant standard, tandis que les autres ont pris un placebo au lieu du Xarelto. Les participants à cette étude ont été suivis pendant plus d'un an en moyenne.

Les patients traités avec du Xarelto ont vu le risque de succomber à un infarctus ou un accident vasculaire cérébral réduit de 16 % comparativement à ceux ayant pris un placebo. Le risque de mortalité de toutes causes a diminué de plus de 30 % avec le Xarelto, un inhibiteur de la coagulation du sang. Il a aussi permis de réduire de 31 % le risque de formation de caillot avec un stent (sorte de ressort métallique placé à l'intérieur d'une artère pour la maintenir ouverte et assurer la circulation du sang) comparé au groupe témoin.

Les auteurs de l'étude ont aussi constaté un risque accru d'hémorragie interne sérieuse avec cet anticoagulant, mais il n'y a eu aucun cas mortel. "Malgré les efforts déployés jusque-là pour traiter les personnes venant de subir un infarctus ou souffrant d'angine de poitrine aiguë, ces patients voyaient leur risque de subir une nouvelle crise cardiaque, une attaque cérébrale ou de décéder dans les douze mois augmenter d'au moins 10 %", souligne le Docteur Michael Gibson, de la faculté de médecine de l'université Harvard et principal chercheur chargé de cette partie de l'essai clinique sur le Xarelto.

NEJM

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