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Les nouveaux Mac à puces Intel pourront abriter Windows

Cette fois, la page s'est bel et bien tournée pour les aficionados du Macintosh, lors de l'ouverture de Macworld 2006 à San Francisco. Un peu plus de six mois après avoir pris sa décision d'abandonner les processeurs IBM PowerPC, Steve Jobs a présenté ses premières machines équipées de puces Intel. Soit six mois avant la date prévue officiellement. Plusieurs analystes, plutôt sceptiques au départ sur la capacité d'Apple à effectuer cette bascule technologique dans les temps, ne cachaient pas avoir été agréablement surpris.

Il faut dire que le nouvel allié, Intel, n'a pas mégoté son soutien : il a affecté pas moins de 1000 ingénieurs pour permettre aux Mac d'adopter ses processeurs. Contrairement au rumeurs, ce n'est pas le Mac Mini qui a été choisi pour étrenner le partenariat, mais l'ordinateur phare de la marque : l'iMac. Parti officiellement à la conquête des utilisateurs du monde Wintel, en essayant de surfer sur le désormais célèbre effet de "halo" créé par le succès de l'iPod, Apple s'est en effet aperçu que c'était l'iMac qui avait le plus de succès auprès de cette cible. Et non le Mac Mini, censé permettre à des nouveaux utilisateurs de goûter à la saveur d'Apple à un moindre coût.

Moyennant quoi les nouveaux iMac conservent le design, la taille... mais aussi le tarif des modèles G5 existants ! Soit une rupture avec l'usage jusque là établi d'abaisser les prix des modèles déclassés par de nouvelles versions. Sans parler de la déception de certains qui nourrissaient le fol espoir d'une baisse des prix autorisée par le mariage avec le n°1 mondial des microprocesseurs. Au final, la gamme de prix des iMac Intel débute à 1.299 dollars aux Etats--Unis, ou 1379 euros en France. Mais à ce tarif, les machines sont désormais équipées du nouveau microprocesseur Core Duo, ce qui les rend deux à trois fois plus rapides que l'actuel iMac G5. Leur livraison devrait débuter dans les prochains jours. Steve Jobs ne s'est pas privé d'insister sur ce gain de puissance, ce qui peut prêter à sourire quand on se rappelle l'ancien discours officiel qui entourait la supériorité supposée des puces Power PC de son ex partenaire IBM. Reste que ce "passage à l'ennemi" est également justifié par Apple par la nécessité d'avoir accès à des puces plus économes en énergie et connaissant moins de problème de surchauffe.

La firme de Cupertino se donne ainsi jusqu'à la fin de l'année pour assurer la transition de l'ensemble de sa gamme Macintosh vers des processeurs Intel. Apple a annoncé en outre le lancement du MacBook Pro, ordinateur portable haut de gamme et premier modèle appelé à remplacer la gamme de portables PowerBook. Cette machine devrait être commercialisée dès le mois prochain à partir de 1.999 dollars, ou 2149 euros en France.

Mais le lancement des premiers MacIntel, ce n'est pas qu'une révolution matérielle. Il s'accompagne en effet d'une nouvelle version du système d'exploitation Mac OS X développée en mode natif par rapport au processeur, afin d'en tirer toutes les possibilités. Certaines applications phares ont également d'ores et déjà été mises à niveau comme la suite iLife (iTunes, iPhoto, iDVD, GarageBand, i Movie, et la dernière, iWeb, pour la création de pages web). Mais il faudra attendre plusieurs mois avant que tous les logiciels de la plate-forme migrent vers la nouvelle architecture, même si un "interpréteur", baptisé Rosetta, permettra en attendant aux possesseurs des nouveaux Mac de "faire tourner" des anciennes applications développées pour l'univers Power PC.

Reste que le plus révolutionnaire n'est pas là. Désormais, en effet, il est théoriquement et techniquement possible d'installer le système d'exploitation de Microsoft sur un Mac. Apple a officiellement indiqué qu'il n'avait rien fait pour empêcher une telle installation. Ce dont s'est d'ailleurs officiellement réjoui Scott Erickson, le patron de la division de produits Mac de Microsoft. Le n°1 mondial du logiciel a d'ailleurs signé un pacte de 5 ans avec Apple afin de porter les logiciels sur la plate-forme MacIntel. Une version adaptée de sa suite bureautique Office est ainsi déjà programmée.

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