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Un nouveau staphylocoque doré résistant à l’antibiotique
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Une nouvelle souche de staphylocoque doré résistant à la méticilline a été découverte chez des vaches laitières et chez l’homme au Royaume-Uni et au Danemark.
Selon une étude publiée récemment dans la revue britannique The Lancet Infectious Diseases, cette nouvelle souche de SARM (Staphylococcus aureus résistant à la méticilline) « pose potentiellement un problème de santé publique », a souligné Mark Holmes, spécialiste en médecine vétérinaire à l’Université de Cambridge, lors d’une conférence de presse à Londres. « Non pas parce qu’elle a été détectée dans du lait de vache : la pasteurisation tue la bactérie et il n’y a quasiment aucun risque de contamination humaine par la nourriture. Boire du lait ou manger de la viande ne présente pas de risques en termes de santé, a-t-il assuré à condition que le lait soit pasteurisé ».
La véritable inquiétude provient du fait que le test génétique de dépistage couramment utilisé (PCR ou réaction en chaîne par polymérase) ne permet pas d’identifier que la nouvelle souche est résistante à la méticilline. Ce qui veut dire que si un laboratoire s’en tenait à ce seul test, la résistance à la méticilline pourrait passer inaperçue, conduisant à un traitement antibiotique inapproprié, et à une aggravation de l’état du malade. Mark Holmes a appelé à conduire systématiquement le test classique de mise en culture, et à adapter les tests PCR à la nouvelle souche (mecA – LGA251).
Autre enseignement de l’étude : les bovins sont soupçonnés d’être à la source de l’apparition de la bactérie, motivant une vigilance accrue pour les personnes travaillant à leur contact dans les fermes. La nouvelle souche a en effet été détectée dans du lait de vaches souffrant de mammite, ou mastite, une inflammation des mamelles. Les chercheurs ont étudié 940 échantillons provenant de 465 troupeaux. Aucun n’était porteur du SARM classique, mais 13 d’entre eux se sont révélés porteurs de la nouvelle souche.
Parallèlement, des tests menés sur des échantillons humains (Danemark et Royaume-Uni) ont montré la présence de la nouvelle souche dans 51 échantillons. Plusieurs éléments, comme la proximité géographique des cas humains et animaux, laissent soupçonner que les bovins pourraient être à l’origine de la contamination humaine, relève l’étude.
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