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Un nouveau médicament contre la polyarthrite rhumatoïde

Une étude danoise dirigée par la Professeure de rhumatologie  Merete Lund Hetland (Université de Copenhague) a comparé, chez plus de 800 patients, le traitement standard de la polyarthrite rhumatoïde à trois molécules anti-inflammatoires. Elle montre un taux de rémission amélioré avec l’une d’entre elles : l’abatacept, un immunosuppresseur utilisé en rhumatologie.

Maladie auto-immune des articulations, la polyarthrite rhumatoïde reste encore mal connue. Actuellement, le méthotrexate est prescrit chez des patients débutant un traitement (sauf dans les formes très sévères). Son action entraîne une baisse de l’intensité de la réaction inflammatoire. Mais ce traitement de base pourrait-il être amélioré ? Par exemple, en y associant un immunosuppresseur de dernière génération ? C’est ce qu’ont voulu déterminer les scientifiques en évaluant trois molécules ayant chacune un mode d’action différent : le certolizumab pegol, le tocilizumab et l’abatacept.

Plus de 800 personnes (812, âge moyen 54 ans), dont une majorité de femmes (69 %), font partie de l’étude. Les patients présentaient des symptômes de la polyarthrite rhumatoïde depuis moins de deux ans, sous une forme modérée à sévère. Tous n’avaient encore jamais été soignés.

Ils ont été répartis en quatre groupes de proportion égale. Ainsi, chacun a pris, en association avec le méthotrexate, soit le traitement conventionnel (prednisolone ou sulfasalazine associé à l’hydroxychloroquine et aux corticosteroïdes intra-articulaires), soit un immunosuppresseur (certolizumab pegol, tocilizumab ou abatacept, donc).

Après 24 semaines, la rémission de la maladie est atteinte avec les molécules traditionnelles chez 42,7 % des patients. Avec le tocilizumab à la place, elle ne change pas. Si le certolizumab pegol l’augmente un peu (46,5 %), elle passe à 52,0 % avec l’abatacept. Soit pour cette dernière molécule, la plus efficace, une différence absolue de près de + 10 %.

Quant aux effets indésirables sévères, ils s’observent avec l’abatacept chez moins de 5 % des patients (4,9 %, idem avec le tocilizumab), contre 5,6 % à 8,4 % dans les deux autres groupes. Surtout, comparativement, moins de la moitié des personnes traitées par abatacept a interrompu précocement le traitement (11 patients contre 20 à 23). Au final, l’association abatacept et méthotrexate s’avère prometteuse dans le traitement de première intention de la polyarthrite rhumatoïde.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

BMJ

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