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Un nouveau matériau électronique qui se renforce à l'impact

Ce nouveau matériau s'appelle l'oobleck et pourrait bien révolutionner l'électronique. Il est fait à partir de fécule de maïs et d'eau. Ce dernier est l'exemple le plus simple de fluide non-newtonien et se présente sous la forme d'une pâte épaisse qui se renforce quand on le frappe et redevient liquide par la suite. Des chercheurs de l'Université de Californie à Merced (UCM) ont mis au point un matériau électronique aux caractéristiques physiques étonnantes, se rapprochant de l'oobleck. Il n'est pas aussi résistant que le carbure de silicium amorphe, mais il pourrait radicalement transformer notre approche des technologies portables. Cette recherche s'est effectuée sous la direction de Di Wu, postdoctorant en science des matériaux, et de Yue (Jessica) Wang. Plutôt que de se rompre, les films polymères développés à Merced se déforment et s'étirent. Diwu explique : « Ces polymères sont très prometteurs ». Elle continue en expliquant que leur objectif est de les rendre « plus légers, moins chers et plus intelligents ».

Le secret de ce matériau réside dans une composition assez sophistiquée, qui combine quatre polymères différents. L'un d'entre eux est le PEDOT:PSS, ajouté en petite quantité (10 %) dans le mélange. Celui-ci est un polymère déjà largement utilisé pour fabriquer écrans tactiles, diodes électroluminescentes organiques (OLED) ou cellules photovoltaïques organiques. Cette structure complexe permet à celui-ci d'absorber l'énergie des impacts sans se briser. Des nanoparticules de 1,3-propanediamine rentrent également dans la composition, qui le rendent encore plus performant, et facilitent une déformation encore plus prononcée face aux impacts tout en renforçant la résistance interne de la structure.

Ces films polymères d'un nouveau genre pourraient trouver des utilisations dans une multitude de secteurs, allant de l'industrie à la médecine, en passant par les loisirs et la sécurité. L'équipe menée par Wang travaille également sur une autre version de ce matériau, compatible avec les imprimantes 3D. La chercheuse est très enthousiaste : « Les applications potentielles sont nombreuses, et nous avons hâte d'explorer toutes les opportunités que cette propriété innovante offre ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Ars Technica

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